Terres de Femmes

Mois : juillet 2006


  • Anne-Marie Albiach | Le chemin de l’ermitage

    Anthologie poétique TdF – mois de juillet 2006



    Deux_ardeurs_lune_blanche_lautre_carlate
    Image, G.AdC





    LE CHEMIN DE L’ERMITAGE


    Face à eux, complices dans le lieu privilégié, de blanc et de ceinture précise dans le flou de la jupe, elle vérifie de deux mains le point exact du masque, où le féminin et le masculin s’exaspèrent : dans la pénombre du double, ils regardent avec apaisement, une fragilité dans leurs jabots d’un bleu évanescent : un songe indécis s’empreint d’elle à eux ; dans l’attente, une blancheur irradie nos pulsions.

    Comment pénétrer dans cette luminosité qui annule le spectateur le plus ardent. Deux ardeurs, l’une blanche, l’autre écarlate, séparées par le rideau d’une distance que les occlusions temporelles auraient travaillée.

    Cela se situe dans une mémoire immédiate.

    Un enjeu traverse les positions, de part et d’autre d’un reflet, alors qu’elle s’astreint à des mouvements altérant cette immobilité.

    Ils interrogent leurs regards. Ils ne sauraient dire que ce qui avait été immobile le demeurerait; et se précipitent dans l’univers de l’instant qui porterait ce masque d’un présent ludique.

    Elles ne sauraient plus qui il est, lui dont le regard donnait puissance d’entendre ces paroles étrangères et qu’il ne tenait que d’une passion lacérée ou parfaite – « mes lèvres sur tes lèvres » – et une mutité déjouée, cette irrépréhensible absence. La vélocité du hasard dans la froideur d’une fièvre, l’éblouissement. »


    Anne-Marie Albiach, Figurations de l’image, Flammarion, 2004, pp. 10-11.







    BIBLIOGRAPHIE (LIVRES)


    Flammigère, Siècle à mains, Londres, 1967.
    État, Mercure de France, Paris, 1971 ; réédition, 1988.
    • « H II » linéaires, Le Collet de Buffle, Paris, 1974.
    Césure : le corps, Orange Export Ltd, Coll. Chutes, Malakoff, 1975. Collages originaux de Raquel.
    Objet, Orange Export Ltd, Coll. Figuræ, Malakoff, 1976.
    Mezza Voce, Flammarion, coll. Textes, Paris, 1984 ; rééd. Flammarion, coll. Poésie, 2002.
    Anawratha, Spectres Familiers, Le Revest-les-Eaux, 1984 ; rééd. Al Dante, Romainville, 2006.
    Figure Vocative, Lettres de Casse, Draguignan, 1985 ; rééd., Fourbis, 1991; rééd. Al Dante, Romainville, 2006.
    Le Chemin de l’ermitage, Première Saline, Pointe-à-Pitre, 1986.
    Travail vertical et blanc, Spectres Familiers, Le Revest-les-Eaux, 1989.
    Figurations de l’image, Flammarion, coll. Poésie, 2004.
    L’Excès : cette mesure, Galerie Yvon Lambert, Paris, 2004. Avec Richard Tuttle.





    ■ Anne-Marie Albiach
    sur Terres de femmes

    Cette douceur
    Flammigère [I]
    La Gradiva
    la voix distincte (+ Bibliographie)
    4 novembre 2012 | Mort d’Anne-Marie Albiach
    → (dans la galerie Visages de femmes)
    Délinéation du désir



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (sur le site du cipM)
    une fiche bibliographique d’Anne-Marie Albiach + un extrait sonore (La Nuit) [pour un accès direct à l’extrait sonore, cliquer ICI]
    → (sur le site du Matricule des Anges)
    une fiche livre sur Figurations de l’image





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  • Ressac




    Sirena
    Ph, G.AdC




    RESSAC

    L’été brûlant commençait par la fin
    et ses joues rayonnaient
    de larmes de regrets
    et de reflets changeants

    les goélands jaloux
    raillaient leur romance lunaire
    et lançaient vers la nue
    leurs cris exaspérants

    le ressac sur leur peau déposait
    une iode douce-amère

    il planait au-dessus des amants enlacés
    de grands oiseaux de mer
    envieux de leurs élans
    qui piquetaient leurs cils
    de baisers balsamiques
    aux saveurs volcaniques
    agrémentées de sel

    la mer couleur de gemmes
    et de pépites d’or
    se muait par moments
    en vibrantes grenades
    douces à leurs désirs
    de parfums enivrants

    le ressac sur leur peau déposait
    une iode douce-amère

    les sirènes alanguies
    égrenaient vers les cieux
    leurs chants d’écailles opalines
    unis infiniment
    à leurs rires gourmands

    exacerbée par tant
    de sauvage beauté
    la plus cristalline d’entre elles
    se prit à déchirer
    sa robe à belles dents

    en proie à ses sarcasmes
    de rebelle insoumise
    la sirène assoupie
    roula languissamment

    algue fluorescente
    aux mirages du fleuve
    émeraude caresse
    enivrée de lumière

    le ressac sur sa peau
    lava cette iode douce-amère

    l’été brûlait déjà
    à peine commençant

    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli



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  • Dino Campana | Pampa

    «  Poésie d’un jour  »



    Pampa
    Source





    PAMPA



    Dov’ero ? Io ero in piedi : Io ero in piedi : sulla pampa nella corsa dei venti, in piedi sulla pampa che mi volava incontro : per prendermi nel suo mistero ! Un nuovo sole mi avrebbe salutato al mattino ! Io correvo fra le tribù indiane ? Od era la morte ? Od era la vita ? E mai, mi parve che mai quel treno non avrebbe dovuto arrestarsi : nel mentre che il rumore lugubre della ferramenta ne commentava incomprensibilmente il destino. Poi la stanchezza nel gelo della niotte, la calma. Lo stendersi sul piatto di ferro, il concentrarsi nelle strane costellazioni fuggenti tra lievi veli argentei : e tutta la mia vita tanto simile a quella corsa cieca fantastica infrenabile che mi tornava alla mente in flutti amari e veementi.

    La luna illuminava ora tutta la Pampa deserta e uguale in un silenzio profondo. Solo a tratti nuvole un po’ scherzanti colla luna, ombre improvvise correnti per la prateria e ancora una chiarità immensa e strana nel gran silenzio.



    Dino Campana, Pampa (extrait), Canti orfici, Vallecchi, 1928. Deuxième édition.







    Où étais-je ? Moi j’étais debout : Moi j’étais debout : sur la pampa dans la course des vents, debout sur la pampa qui volait à ma rencontre : pour me prendre dans son mystère ! Un nouveau soleil me saluerait au matin ! Je courais parmi les tribus indiennes ? Ou était-ce la mort ? Ou était-ce la vie ? Et jamais, il me parut que jamais ce train ne devrait s’arrêter : cependant que le bruit lugubre des ferrailles en commentait incompréhensiblement le destin. Puis la fatigue dans le gel de la nuit, le calme. S’étendre sur le plateau de fer, se concentrer dans les étranges constellations fuyant entre de légers voiles argentés : et toute ma vie si semblable à cette course aveugle fantastique irréfrénable qui me revenait à l’esprit en flots amers et véhéments.

    La lune illuminait maintenant toute la Pampa déserte et égale dans un silence profond. Seulement par à-coups des nuages jouant un peu avec la lune, des ombres soudaines courant à travers la prairie et encore une clarté immense et étrange dans le grand silence.



    Dino Campana, Pampa (extrait), Chants orphiques, L’Âge d’homme, 1998, pp. 116-117. Traduits de l’italien et présentés par Christophe Mileschi.




    DINO CAMPANA


    Dinocampana
    Source



    ■ Dino Campana
    sur Terres de femmes

    L’enfance naît
    O, Sicilienne arrogante
    28 juillet 1916 | Lettre de Sibilla Aleramo à Dino Campana
    25 avril 1917 | Lettre de Sibilla Aleramo à Dino Campana



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur Letteratura italiana Einaudi)
    l’édition intégrale (en italien) des Canti orfici
    → (sur Google Livres)
    de longs extraits de l’édition bilingue (ci-dessus) des Canti orfici
    Iris Llorca, Le voyage : un parcours initiatique dans l’écriture des Canti orfici (Journée d’Etude Poésie-Prose : Allers-Retours du 5 mars 2005. Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris III)





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  • 27 juillet 1839 | Emily Jane Brontë, Mild the mist upon the hill

    Éphéméride culturelle à rebours



    Haworth
    Haworth Moors
    D.R. Ph. Constantin R.
    Source







    MILD THE MIST UPON THE HILL



    Mild the mist upon the hill
    Telling not of storms to-morrow;
    No; the day has wept its fill,
    Spent its store of silent sorrow.

    O, I’m gone back to the days of youth,
    I am a child once more;
    And ‘neath my father’s sheltering roof,
    And near the old hall door,

    I watch this cloudy evening fall,
    After a day of rain;
    Blue mists, sweet mists of summer pall
    The horizon’s mountain-chain.

    The damp stands on the long, green grass
    As thick as morning’s tears;
    And dreamy scents of fragrance pass
    That breathe of other years.


                                               July 27, 1839





    BROUILLARD LÉGER SUR LA COLLINE



    Brouillard léger sur la colline
    Et qui ne parle pas d’orage pour demain :
    Le jour a pleuré tout son saoul,
    Épuisé sa réserve de muet chagrin.

    Oh ! Je suis revenue aux jours de ma jeunesse,
    Me voici enfant à nouveau,
    Et de sous le toit paternel où je m’abrite,
    De la porte du vieux château,

    Je regarde le soir lourd de nuées descendre
    Après une journée de pluie :
    Des brumes bleues d’été, de tendres brumes tendent
    Les montagnes de l’horizon.

    Une moiteur imprègne la longue herbe verte,
    Telles les larmes du matin,
    Et des bouffées de senteur passent comme en rêve,
    Respirant les jours anciens.


                                                                 27 juillet 1839



    Emily Jane Brontë, Poèmes, éditions Gallimard [1963 pour la traduction française], Collection Poésie/Gallimard, 1983, pp. 80-81. Traduction de Pierre Leyris.



    EMILY JANE BRONTË


    Emily Brontë
    Patrick Branwell,
    Portrait of Emily Brontë
    oil on canvas, circa 1833
    (546 mm x 349 mm)
    National Portrait Gallery, London
    Source





    ■ Emily Jane Brontë
    sur Terres de femmes


    30 juillet 1818 | Naissance d’Emily Jane Brontë (+ un extrait de Wuthering Heights)
    30 juillet 1818 | Emily Brontë & Lydie Salvayre





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  • Maria Venezia | Je te décris cette paix particulière…

    «  Poésie d’un jour  »



    Quand_la_tempte_dure_encore1
    Ph, G.AdC





    TI DESCRIVO QUELLO SPECIALE TIPO DI PACE


    « Ti descrivo quello speciale tipo di pace che si trova quando ancora dura la tempesta. Io stessa non l’avrei mai creduto, come forse anche tu non lo crederai. Eppure, una sera, raggiunsi il punto morto delle cose, il momento d’inerzia nel giro della ruota. Cosa aggiungere d’altro ? Un’asse si è spezzata nella mia costruzione, ma questa è una storia privata. Ora tu mi guardi, e vedi il mio sorriso più pulito, la mia mano poggia sulla tua, pacatamente. »





    JE TE DÉCRIS CETTE PAIX PARTICULIÈRE


    « Je te décris cette paix particulière qu’on trouve quand la tempête dure encore. Moi-même je ne l’aurais jamais cru, comme toi peut-être aussi tu ne le croiras pas. Pourtant, un soir, j’atteignis le point mort des choses, le moment d’inertie dans le mouvement de la roue. Qu’ajouter d’autre ? Une planche s’est brisée dans ma construction, mais c’est là une histoire privée. Maintenant tu me regardes, et tu vois mon sourire plus net, ma main appuie sur la tienne, paisiblement. »



    Maria Venezia, Vocalità, Éditions Unes, 1986, pp. 30-31. Traduit de l’italien par l’auteur.





    Voir aussi :
    – (sur Terres de femmes et dans le même recueil) Maria Venezia/
    Figura con paesaggio… ;
    – (sur Terres de femmes et dans le même recueil) Maria Venezia/
    Prendi un labirinto.





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  • Losange noir

    Catégorie Rêves de femmes (hommage à Hélène Cixous)




    Les_losanges_noirs_dessinent_le_corridor
    Ph, G.AdC




    LOSANGE NOIR

    « Elle s’insinue sous les vagues
    en brassant vers le fond
    un bras recourbé d’angle
    sur son front
    l’autre elle l’allonge    loin devant
    elle veut atteindre      le poisson volant
    qui fend l’eau                par gambades
    surgit au-dessus des flots
    puis s’enfonce en lançant
    des jets de lumière
    dans la pénombre froide

    elle devine
    masqués par les ondes sablonneuses
    les losanges dorés             qui pétillent
    sur son corps fuselé
    les nageoires effilées lui ouvrent
    le mouvement que ses bras tentacules
    tentent de mimer
    elle fend la masse dure
    vers le large
    toujours rejoignant de nouveaux bancs
    qui se glissent           le long de son corps
    en écailles

    elle gagne une butte
    qui surgit devant elle
    rugueuses au regard     les tentes de bédouins
    l’invitent au repos         spacieuses
    les losanges noirs          dessinent
    leurs découpes               sur le fond grisé
    de la laine    elle enjambe
    et longe        les corps
    ourlés dans leurs couvertures
    puis regagne la rive
    en rôdant                 sur les bancs de sable
    avec son corps      elle rampe sur les raidillons
    agglutinés par les soubresauts des vents
    grimpe et se hisse            jusqu’au sommet
    soudain inaccessible     de la dune
    le corridor de pierre     dans lequel elle s’engouffre
    se raidit    se resserre
    parvenue au sommet de la dune
    le mamelon s’effrite    sous le poids de son corps
    se désagrège    s’efface
    dans une avalanche
    de grains minuscules     elle se laisse couler
    dans la vague de sable     se fond
    dans ses formes fragiles     une coulée blonde
    l’emporte dans son roulis     elle dévale la pente
    dans le tournoiement                d’un nuage
    qui menace de tout engloutir
    le toboggan des sables
    la dépose au pied de la tente berbère
    qui ouvre ses rideaux sur son passage
    un chien du désert tournoie sur lui-même         et hurle
    pareil à une toupie tornade
    qui l’enroule
    dans la rumeur
    de son tourbillon »

    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli



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  • Bernard Noël | Viens dis-tu

    «  Poésie d’un jour  »



    Le_prsent_est_chaque_instant_le_commence
    Ph., G.AdC






    VIENS DIS-TU



    « viens dis-tu
    et le vif rassemble
    l’après avec l’avant

    comme s’il avait tout le temps
    et il l’a
    car le monde ne vient pas

    au temps mais le temps
    au monde
    en chacun de nous commençant

    en perpétuel venir
    qui fait qu’en nous
    le présent

    est à chaque instant
    le commencement
    du temps »




    Bernard Noël, La Moitié du geste [première édition chez Fata Morgana, Montpellier, 1982], in La Chute des temps, Gallimard, Collection Poésie, 2000, page 145.





    BERNARD NOËL


    Bernardnoël02
    Ph. © Steve Seiler
    Source





    ■ Bernard Noël
    sur Terres de femmes


    19 novembre 1930 | Naissance de Bernard Noël
    La Langue d’Anna
    la paume caressant un souffle
    L’Encre et l’Eau
    Sur le peu de corps, 18
    Fenêtres fougère (extrait de Sur un pli du temps)
    [le temps ne sait rien]
    TOI est le nom sans néant
    19 octobre 1977 | André Pieyre de Mandiargues | Bernard Noël
    Mohammed Bennis | Bernard
    Édith Azam | Bernard Noël | [comment ça s’ouvre un corps]




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur Terres de femmes)
    7 mars 1908 | Naissance d’Anna Magnani (lecture de La Langue d’Anna de Bernard Noël, par AP)



    Sur le site du CipM (Centre international de poésie Marseille), on peut entendre
    Bernard Noël disant à haute voix un extrait de La Maladie de la chair : cette lecture a été effectuée le 18 novembre 1995. La Maladie de la chair, lue ici, est la version primitive de La Maladie de la chair, texte publié dans la collection Petite Bibliothèque des éditions Ombres en 1995.





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  • Gianmaria Testa | Il viaggio

    Topique : Voyage et récits de voyage
    « Poésie d’un jour
    (Pour faire défiler les poésies jour après jour,
    cliquer sur les flèches de navigation)



    Chiss_dove_il_fiume_incontra_il_mare
    Ph., G.AdC







    IL VIAGGIO


    Dentro l’acqua di questo torrente
    Così limpida e veloce scenderò
    Fino a quando la mia montagna
    Fino a dove questa montagna
    Si farà pianura
    Molto lontano da questo cielo
    Così vicino che lo puoi toccare
    Fino al punto esatto
    Fino al punto dove
    Il fiume accarezza il mare

    Ma chissà
    Dove il fiume incontra il mare




    LE VOYAGE


    Dans l’eau fougueuse et limpide
    De ce torrent je descendrai
    Jusqu’à cet instant où ma montagne
    Se fera plaine
    Très loin de ce ciel si proche
    Que tu le peux toucher
    Jusqu’au point précis
    Où le fleuve caresse la mer

    Mais qui sait où le fleuve rencontre la mer ?




    Gianmaria Testa, Le voyage (première strophe et refrain). Disque La Valse d’un jour. Le chant du monde 874 1095. Distribution Harmonia Mundi.




    Gianmaria Testa (1958-2016) est ce « cantautore » et ancien chef de gare italien qui sut si pudiquement déshabiller l’âme et voyager en poète funambule sur le fil ténu de paysages choisis qui me portent.





    Testa_1■ Voir | écouter aussi ▼

    → (sur YouTube)
    Gianmaria Testa | Il viaggio
    → (sur YouTube)
    Polvere di gesso, une des chansons les plus bouleversantes de Gianmaria Testa





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  • Ludovic Janvier | À la racine

    «  Poésie d’un jour  »



    Silence_1_1
    Henri Jean Guillaume Martin
    (1860-1943), Silence







    À LA RACINE



    À la racine du paysage
    Qui vous commence dans les yeux
    À l’origine du silence
    Qu’on écoute à travers la journée
    Il y a cette couleur de matin
    Aube est le nom d’une rivière en France

    Le muet qui chante au creux du calme
    Le muet qui tremble dans fontaine
    Le muet qui tourne sa clé dans l’ombre
    Le muet qui bouge au fond d’immobile
    Le muet de rive et le muet de rivière
    Le muet de pâle et le muet de clairière
    Le muet qui vous écoute et le muet qui respire

    Je plaisantais
    C’est l’e muet que je veux dire



    Ludovic Janvier, Des rivières plein la voix, Gallimard, Collection L’arbalète, 2004, page 73.





    LUDOVIC JANVIER


    Ludovic-janvier
    Source



    ■ Ludovic Janvier
    sur Terres de femmes

    On quittera toujours la mer
    Rivière et Rêverie
    Sous ton cri
    Terre et ciel Aveugles crachés





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  • Broderies sur le vide




    Broderies_sur_le_vide
    Ph, G.AdC




    « Les trois quarts de nos exercices intellectuels ne sont plus que broderies sur le vide ; je me demand[e] si cette vacuité croissante [est] due à un abaissement de l’intelligence ou à un déclin du caractère. »

    Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, Gallimard, Collection Folio, page 240.





       MARGUERITE
       YOURCENAR


    Marguerite_yourcenar_1
       
    Image, G.AdC


    Voir aussi :
    – (sur Terres de femmes)
    8 août 117/Hadrien, empereur de Rome (extrait de Mémoires d’Hadrien) ;
    – (dans la galerie Visages de femmes de Terres de femmes) une autre
    citation extraite de Mémoires d’Hadrien ;
    – (dans la galerie Visages de femmes de Terres de femmes) une
    vidéo de l’INA sur Marguerite Yourcenar dans sa maison du Maine ;
    – (sur Terres de femmes)
    25 novembre 1968/Sortie en librairie de L’Œuvre au noir de Marguerite Yourcenar ;
    – (sur Terres de femmes)
    6 mars 1980/Marguerite Yourcenar, première femme élue à l’Académie française.




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