Terres de Femmes


Charles Juliet | En surface

«  Poésie d’un jour »


       Image, G.AdC          
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EN SURFACE


quand tes mots
font de mes pierres
un champ de blé
ondulant sous la brise

quand tes yeux
tapissent ma nuit
d’un ciel où palpitent
des millions d’étoiles

quand ta voix défaille
et me fait don
de ce qui en moi
s’était tu

m’entraîne
en ces lointains
où soudain se déchaîne
ma passion de la vie

quand la haute
flamme claire
me jette au cœur
de contrées inconnues

me maintient
en cette exultation
qui m’établit
hors du temps

je reflue vers toi




Charles Juliet, « En surface », Fouilles (suivi de L’œil se scrute, Approches, Une lointaine lueur), P.O.L. éditeur, 1998, in Anthologie Charles Juliet établie par lui-même (Jean-Pierre Siméon/Charles Juliet, La Conquête dans l’obscur, Jean-Michel Place, 2003, p. 98).



__________________
Pour en savoir plus sur le recueil Fouilles où a été choisi le poème ci-dessus, recueil publié une première fois en 1980 chez Fata Morgana, voir la notice rédigée par Charles Juliet pour P.O.L éditeur.




CHARLES JULIET


Charles Juliet
Source




■ Charles Juliet
sur Terres de femmes


ma hâte
[Rien ne s’annonce]
25 octobre 1964 | Première rencontre Charles Juliet-Bram Van Velde
22 décembre 1989 | Charles Juliet, L’Autre Faim, Journal V
3 septembre 1990 | Charles Juliet, L’Autre Faim, Journal V
15 septembre 1990 | Charles Juliet, L’Autre Faim, Journal V
10 octobre 1996 | Charles Juliet, Lumières d’automne, Journal VI
Rencontre inédite autour de Charles Juliet




■ Voir | écouter aussi ▼


→ (sur Dailymotion)
Charles Juliet : L’exultation calme (vidéo)
Charles Juliet, attentivement (site dédié à l’oeuvre de Charles Juliet)





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Commentaires

2 réponses à “
Charles Juliet | En surface

  1. Avatar de Papotine
    Papotine

    L’Année de l’éveil m’avait bouleversée à l’époque où je l’ai lu ; en relisant quelques lignes aujourd’hui : la même difficulté à avaler ma salive.

  2. Avatar de PEYRIN Marie-Thérèse

    Presque une chanson… En tout cas une déclaration d’amour, sans détours, par un grand timide qui a su se faire aimer. Merci pour ce poème parmi d’autres tout aussi fervents malgré la pudeur des moyens d’expression.

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