Terres de Femmes


Alejandra Pizarnik | El olvido

«  Poésie d’un jour  »

Emportemoi
Ph. angèlepaoli [Lucca, novembre 2007]





EL OLVIDO


en la otra orilla de la noche
el amor es posible

― llévame ―

llévame entre las dulces sustancias
que mueren cada día en tu memoria



Alejandra Pizarnik, Los trabajos y las noches, Editorial Sudamericana, Buenos Aires, 1965.





L’OUBLI



sur l’autre rive de la nuit
l’amour est possible

― emporte-moi ―

emporte-moi parmi les douces substances
qui meurent en ta mémoire chaque jour




Alejandra Pizarnik, Les Travaux et les Nuits [1965], éditions Granit, 1986 ; Œuvre poétique, Actes Sud, Collection « Le cabinet de lecture » d’Alberto Manguel, 2005, page 132. Traduit de l’espagnol (Argentine) par Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon.





■ Alejandra Pizarnik
sur Terres de femmes

Œuvre poétique (note de lecture d’AP)
Cahier jaune et L’Enfer musical (note de lecture d’AP)
Fiesta (poème extrait de Les Travaux et les Nuits)
Invocations (poème extrait de Les Travaux et les Nuits)
La lumière tombée de la nuit (poème extrait des Aventures perdues)
Les Aventures perdues (extraits)
La parole du désir
Presencia de sombra (extrait de L’Autre Rive)
Quelqu’un tombe dans sa première tombée (extraits de Textes d’Ombre)
22 mai 1966 | Journal d’Alejandra Pizarnik
25 septembre 1972 | Mort d’Alejandra Pizarnik
→ (dans la galerie Visages de femmes)
« L’Obscurité des eaux » (poème extrait de L’Enfer musical)



■ Voir | écouter aussi ▼

→ (sur Terres de femmes)
7 août 1560 | Naissance d’Erzsébet Báthory (extrait d’À propos de la comtesse sanglante d’Alejandra Pizarnik)
→ (sur le site de France Culture)
Choix de poèmes et d’extraits du Journal d’Alejandra Pizarnik (fiction diffusée la première fois le 19 septembre 2012)
→ (sur Esprits Nomades)
une page sur Alejandra Pizarnik
la fiche bio-bibliographique de la librairie Compagnie
→ (sur le site literatura.org)
une bio-bibliographie (en espagnol) d’Alejandra Pizarnik
→ (sur books.google.fr)
Alejandra Pizarnik de Cesar Aira







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Commentaires

2 réponses à “
Alejandra Pizarnik | El olvido

  1. Avatar de Stefanu Cesari

    PRISENZA DI L’UMBRA
        Calchissia parla. Calchissia mi traduci.
    Trimendu silenziu di sta notti.
    Calchissia prughjetta a so umbra nant’à u muru ‘lla me camara. Calchissia mi fighjola incù i me ochja, ch’ùn sò micca i meia.
    Idda scrivi com’è una lampa chi si spinghji, scrivi com’è una lampa chi s’accendi. Marchja silinziosa. A notti hè una vechja donna incù u capu pien’ à fiora. A notti ùn hè micca a fiddola più amata da a rigina scema.
    A fiddola ‘lli rè marchja silinziosa versu u fondu.
    Di scimizia a notti, di non-tempu. Di mimoria a notti, di smisurati umbri.
    A. Pizarnik
    (incun amicizia. Stefanu)

  2. Avatar de Ivucciu
    Ivucciu

    Un vrai miracle que de pouvoir lire en corse Alejandra Pizarnik. C’est, à ce que je crois, une grande première. Merci, caru Stefanu, d’être sorti de l’ombre. Je mets ci-dessous le texte original en espagnol (Argentine), extrait du recueil posthume Textes de l’ombre et derniers poèmes (1982).

    PRESENCIA DE SOMBRA
    Alguien habla. Alguien me dice.
    Extraordinario silencio el de esta noche.
    Alguien proyecta su sombra en la pared de mi cuarto. Alguien me mira con mis ojos que no son los míos.
    Ella escribe como una lámpara que se apaga, ella escribe como una lámpara que se enciende. Camina silenciosa. La noche es una mujer vieja con la cabeza llena de flores. La noche no es la hija preferida de la reina loca.
    Camina silenciosa hacia la profundidad la hija de los reyes.
    De demencia l anoche, de no tiempo. De memoria la noche, de siempre sombras.
    1972

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