Pompeo Girolamo Batoni (1708–1787)
Hercule et Vénus (détail), 1748
Huile sur toile, 99 x 74 cm
Liechtenstein Museum
PER UN BACIO CHE RUBBAI
« Per un bacio che rubbai
dalle labbra del mio bene,
in priggion de mille guai
rinserrato amor mi tiene.
Al Giudice fiero
ch’udendo ci stà,
la mia sdegnosetta
dimanda vendetta
io chiedo pietà
mà sono intese, oh Dio,
le sue querelle e non il pianto mio.
Ben lo sò ch’à suo riguardo
mi farà morire al fine,
ò col foco d’un bel guardo
ò col laccio d’un bel crine;
mà s’egli lo vole,
finir anch’io vò
la vita el tormento
e, lieto e contento,
a morte n’andrò,
pur che mi lasci ancora
render ciò che rubbai prima che mora. »
POUR UN BAISER VOLÉ
« Pour un baiser volé
des lèvres de ma bien-aimée,
l’amour me tient captif
dans la région des mille fatalités.
Au sévère Juge
qui maintenant nous écoute,
ma petite dédaigneuse
demande vengeance ;
j’implore pitié,
mais ses plaintes sont écoutées, Oh ! Dieu !
et non mes pleurs.
Je sais bien que pour cette raison
elle me fera finalement périr
par le feu d’un beau regard,
ou par le ruban d’une belle chevelure.
Mais si ainsi il le désire,
moi aussi je veux en finir,
avec ma vie et mon tourment,
et joyeux et content,
j’irai vers la mort,
à condition qu’elle me permette encore
de rendre ce que j’ai volé, avant de mourir. »
Barbara Strozzi (1619-1677), Per un bacio che rubbai (Diporti di Euterpe, parole del Sig. Francesco Piccoli, op. 7), in disque Per un bacio, Harmonia Mundi ibèrica, HMI 987058, mars 2005.
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