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Le 22 février 1944, le poète Robert Desnos est arrêté à son domicile, 19 rue Mazarine, par trois agents de la Gestapo. D’abord interrogé rue des Saussaies, puis incarcéré à la prison de Fresnes, Robert Desnos est ensuite interné au camp de Royallieu (Compiègne) du 20 mars au 27 avril 1944, date à laquelle il est acheminé à Buchenwald dans un convoi de 1 700 hommes. Il est ensuite déporté vers le camp de Flossenbürg. Et enfin vers le Kommando de Flöha en Saxe où il travaille pour les usines Messerschmitt.
Au moment de la Libération, Robert Desnos est provisoirement transféré dans le camp de Theresienstadt (Terezín), en Tchécoslovaquie. Il y meurt du typhus le 8 juin 1945.
Vaincre le jour, vaincre la nuit, Vaincre le temps qui colle à moi, Tout ce silence, tout ce bruit, Ma faim, mon destin, mon horrible froid. Vaincre ce coeur, le mettre à nu, Écraser ce corps plein de fables Pour le plonger dans l’inconnu, Dans l’insensible, dans l’impénétrable. Briser enfin, jeter au noir Des égouts ces vieilles idoles, Convertir la haine en espoir, En de saintes les mauvaises paroles. Mais mon temps n’est-il pas perdu ? Tu m’as pris tout le sang, Paris. À ton cou je suis ce pendu, Ce libertaire qui pleure et qui rit. Robert Desnos, « Ce cœur qui haïssait la guerre », Destinée arbitraire, Gallimard, Collection Poésie, 1975, page 235.
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| ■ Robert Desnos sur Terres de femmes ▼ → Demain → Mi-route → 8 juin 1945 | Mort de Robert Desnos → Ysabelle Lacamp, Ombre parmi les ombres (lecture d’AP) |
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