Terres de Femmes

Étiquette : Les éditions du Petit Pois


  • Raluca Maria Hanea | [on se couche sous les bois]





    Nos mille autoportraits où rien nabstrait 2
    on se couche sous les bois
    Ph., G.AdC







    [ON SE COUCHE SOUS LES BOIS]




    on se couche sous les bois



    pour
    brider un monde
    le train acidulé des films
    (tous ces) films communs
    pour finir

    s’habillent à l’envers








    Nos mille autoportraits où rien nabstrait 1
    Nos mille autoportraits
    coupant leurs vies menues

    Ph., G.AdC







    on se fait signe avant de longer

    on ne se perd pas
    ici

    on tourne
    nos silhouettes obliques

    nos plans d’immortelles

    nos mille autoportraits

    coupant leurs vies menues



    où rien n’abstrait,


    on ne voit pas les anges, on imagine des papillons


    les objets seuls s’espacent
    autour, à distance


    nos têtes
    épinglent des chutes et
    des froissements de sable








    Nos mille autoportraits où rien nabstrait 3Ph., G.AdC






    puis, tu ne dessines que des rives


    du noir autour d’une ligne

    soit le bruissement des lieux

    ma silhouette est si brune
    ce soir qu’elle ne se pose pas
    au bord de son exécution acide




    ce serait comment l’espace et non une carte ?




    Raluca Maria Hanea, « estérel » in Babil, Les éditions du Petit Pois, Collection Prime Abord, Béziers, 2015, pp. 15-18. Préface de Rodica Draghincescu.






    Babil






    RALUCA MARIA HANEA


    Ranuca Maria Hanea




    ■ Raluca Maria Hanea ▼

    [on sonde] (poème extrait de Sans chute)



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions du Petit Pois)
    une notice bio-bibliographique sur Raluca Maria Hanea
    → (sur le site des éditions du Petit Pois)
    un entretien avec Raluca Maria Hanea pour la sortie de Babil
    → (sur remue.net)
    Raluca Maria Hanea | sûre la cave





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  • Stéphan Causse | Cévenne Séranne



    CÉVENNE SÉRANNE



    ce plateau
    comme une vague qui n’en finit pas
    de polir l’épave calcaire
    le paysage pèse sur un ciel délavé
    en tourments d’érosions

    solitude et sauvagerie
    accoudées
    à la margelle
    écoute le sifflement
    du vent calleux
    dans le pouls régulier de la pente

    un froissement de broussailles
    accompagne ta course
    à la clarté invisible
    du chemin




    Stéphan Causse, Cévennes à contre-temps, Les éditions du Petit Pois, Collection Prime Abord, Béziers, 2013, page 17.






    Stéphan Causse, Cévennes à contre-temps






    STÉPHAN CAUSSE


    Stéphan Causse
    Ph. : Vincent Decorde
    Source





    ■ Stéphan Causse
    sur Terres de femmes


    À deux pas dans le silence (lecture d’AP)
    [Les lieux où je vous emmène] (extrait d’À deux pas dans le silence)
    [Petite mer] (extrait de Boire le temps)
    [mes lèvres balbutient] (extrait de Caresser la mer)




    ■ Voir aussi ▼


    → (sur le site des éditions du Petit Pois)
    un entretien avec Stéphan Causse





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  • Nathalie Riera, Variations d’herbes [lecture]

    Nathalie Riera, Variations d’herbes
    Les éditions du Petit Pois, Collection Prime Abord,
    Béziers, 2012.



    Lecture d’Angèle Paoli


    Maillol MOMA  the River
    Ph., G.AdC (juillet 2010)






    AU BOIS SACRÉ DE SON CORPS




          Dans les pliures ivoire des cahiers volants de Variations d’herbes se déploie un chant d’amour. Amour de la vie et de la nature, plaisir de l’éros, glissent à travers les poèmes-vagues de ce petit opus, séparés par des stries ondulées qui pourraient évoquer « les crinières de blé », ou le mouvement du vent dans le chignon défait de la belle, Bois sacré de son corps.


    Dès l’ouverture de Variations d’herbes, la beauté rapide des chevaux engage la poésie de Nathalie Riera dans une course à vivre en harmonie avec une nature libre, dégagée d’entraves vaines. On pourrait croire à une traversée parfaite des chevaux dans le paysage, à la fusion idéale du cheval avec son amazone, si la femme n’était une amante de feu que le moindre geste, le moindre effleurement des doigts et des langues lance sans faux-fuyant ni atermoiement dans l’ardente effusion de l’amour :


    lui dit : est lisse l’air de ta peau, hiéroglyphes tes lèvres où je m’attarde.


    Et elle :

    presque une danse           

    que nul n’oublie
    je viens du feu
    tiré du travail de mains jamais lasses


    Et eux deux, dans la symbiose des corps aimants :


    « (nos corps, je me relève, tu te redresses)


    tout apaisement est fruit, le bon est notre demeure (viens !
    donne-moi, tu aimes ça, portée par ce qui te plaît) »


    Liés à cette triade, les « mots à venir » ― dont la lenteur à poindre exaspère parfois la poète friande ― lance sur les voies du poème celle qui n’a pas « d’histoire à raconter ». Étonnante composition de textes brefs, Variations d’herbes joue sur l’alternance des caractères en italique et en romain, joue des interlignages, mais aussi des parenthèses et des esperluettes, ensemble d’une écriture « botanique » portée par « l’amande la menthe » et toujours, dans un angle [in angulo], survient « la liesse des chevaux liés au monde ».


    Les titres des poèmes, aux caractères sans empattement ― avec ou sans sous-titres, numérotés ou non ― sont à eux seuls variations ou louvoiements énigmatiques de phonèmes, de couleurs – noire ou grisée [alta voce ou voci grige a cappella] ―, d’options typographiques (avec ou sans capitale à l’initiale du mot-titre). À quel souci particulier de géométrie répondent ces dissemblances ? Rien de tangible qui permette de lever le mystère. Dès lors, se laisser porter par les variations polyphoniques de la partition, annoncées dès la vignette grise et verte encollée sur l’aplat violine d’une couverture à double rabat. Se laisser porter par cette lenteur fluide des mots, là où la poète les voudrait « guêpes galops et vent », se couler avec elle dans l’espérance qui vit dans « une poignée de terre », traverser « le livre des eaux » dans la présence discrète et bienveillante du vert, « poésie parmi les lampes et les plantes ».


    Toute la beauté du monde est au cœur des poèmes ― contrepoint de rythmes et d’images ―, comme elle l’est aussi dans les choix esthétiques de ce très élégant petit recueil. La beauté tient au corps de celle qui aime à faire palpiter la beauté au cœur de sa vie et des mots. Puisque beauté il y a.



    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli







    Nathalie Riera, Variations d'herbes





    NATHALIE  RIERA



    Nathalie Riera Gudu
    Image, G.AdC





    ■ Nathalie Riera
    sur Terres de femmes


    in angulo (extrait de Variations d’herbes)
    Carnet de campagne II (extrait de Puisque beauté il y a)
    [dévêtue la main] (extrait de Feeling is first)
    Là où fleurs où flèches (extrait de GPU 6 | ground power unit)
    [Trame blondoyante la prairie des mots] (extrait d’Instantanés des géographies de l’amour… )
    [elle a pleuré imploré la main absente] (extrait de Paysages d’été)
    → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
    page aphone où tout est voix (poème inédit)




    ■ Voir aussi ▼


    Les Carnets d’Eucharis (le site de Nathalie Riera)
    → (sur le site des Éditions du Petit Pois)
    une notice bio-bibliographique sur Nathalie Riera
    → (sur La Pierre et le Sel)
    une chronique de Sabine Péglion sur Variations d’herbes





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  • Nathalie Riera | in angulo



    Dans une confusion d’esprit  vers l’automne dans l’ombre hors de l’enclos
    Diptyque photographique, G.AdC






    in angulo



    en replis les mélodies
    liesse des chevaux liés au monde
    remonte
    après la mort
    après la faim


    l’amande la menthe


    où s’élève et retombe
    la poussière des terres du sud
    dans une confusion d’esprit
    vers l’automne
    dans l’ombre hors de l’enclos


    ce que j’entends vient des lèvres sans mot
    robe de couleurs au fond de la grange


    _______________________


    je n’ai pas d’histoire à raconter
    mes flèches ne sont pas d’un bois léger




    Nathalie Riera, Variations d’herbes, Les Éditions du Petit Pois, Collection Prime Abord, Béziers, 2012, page 10.







    Variations d'herbes





    NATHALIE  RIERA



    Nathalie Riera Gudu
    Image, G.AdC




    ■ Nathalie Riera
    sur Terres de femmes


    Variations d’herbes (note de lecture d’AP)
    [Trame blondoyante la prairie des mots] (extrait d’Instantanés des géographies de l’amour… )
    [elle a pleuré imploré la main absente] (extrait de Paysages d’été)
    Carnet de campagne II (extrait de Puisque beauté il y a)
    [dévêtue la main] (extrait de Feeling is first)
    Là où fleurs où flèches (extrait de GPU 6 | ground power unit)
    → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
    page aphone où tout est voix (poème inédit)




    ■ Voir aussi ▼


    Les Carnets d’Eucharis (le site de Nathalie Riera)
    → (sur le site des Éditions du Petit Pois)
    une notice bio-bibliographique sur Nathalie Riera





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  • Arnaud Savoye | Un vide s’entrouve


    [UN VIDE S’ENTROUVE]




    Pigna un vide s'entrouvre 5
    Ph. angèlepaoli






    Un vide s’entrouvre et j’y plonge.
    Parfois, lâcher la pierre, lâcher la taille.
    Le vide, ou juste un trait qui tombe sur le papier.
    Le point, c’est moi. Le trait, moi qui plonge.


    En dessous, il y a aussi des soleils. Mais tu t’obstines à lever les yeux.
    Depuis ton tout jeune âge, tu ne vois qu’un monde plus grand que toi
    et cela continue, par habitude, sûrement.


    Et pourtant, tu as grandi.
    Il te faut bâtir aussi ta lumière.
    En comprends-tu l’ombre?


    L’hiver est passé, voilà mon printemps qui me renaît,
    nous sommes sous le signe du bois, les yeux tournés vers l’orient.



    Arnaud Savoye, D’ici à plus loin, Les Éditions du Petit Pois, Béziers, 2011, page 10.





    D'ici à plus loin





    ARNAUD SAVOYE

    Arnaud Savoye NB1
    Source


    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des editions Propos|2)
    une fiche bio-bibliographique sur Arnaud Savoye
    → (sur le site des Éditions du Petit Pois)
    un autre poème extrait du recueil D’ici à plus loin
    → (sur educnet)
    Conversation poétique avec René Char, par Arnaud Savoye



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  • Angèle Paoli, Carnets de Marche

    Chroniques de femmes – EDITO/SOMMAIRE




    CARNETS DE MARCHE 3






    « LE RAVIN N’EST-IL QUE LA NOSTALGIE DE LA MONTAGNE ? »



    Lecture de Christiane Parrat



         Qu’écrit-on quand on a perdu un être proche ? Comment vit-on, survit-on ? Il en est des brisures de l’amour comme de la mort. L’écriture fouaille alors dans les racines invisibles de ce qui reste. Exil à l’intérieur de soi-même pour y tresser l’ode à l’absente, sans savoir qui est la plus absente à soi de celle qui reste ou de celle qui est partie.

         « Où est son bien ? Elle le cherche. Il la fuit. Sa nature même lui échappe. Elle s’agrippe aux bouquets d’euphorbes, au chant solitaire d’un oiseau qui appelle sa compagne lointaine. »

         Carnets de Marche… La marche est difficile et courageuse qui va à l’écriture… la lecture en est bouleversante. J’ai traversé ce jour dans la douceur de ce beau livre écrit par Angèle Paoli et édité à Béziers, aux toutes jeunes et talentueuses éditions du Petit Pois… Soixante-et-un fragments de ces carnets ont été choisis par Véronique et David Zorzi pour nous faire entrer dans quelques saisons de la vie d’une femme, confrontée à la fracture amoureuse… Cent-vingt-deux pages d’une écriture limpide, d’une absolue fluidité, nous mènent de la plénitude de la souffrance au vertige du vide laissé par la faille.

         En exergue, cette pensée d’Hélène Sanguinetti : « Le ravin n’est-il que la nostalgie de la montagne ? » Ainsi va s’ouvrir un des plus beaux textes d’Angèle Paoli. Sans pathos, dans une écriture proche de l’intime, qui ne cache rien tout en gardant le mystère d’une insolente pudeur, elle nous conduit dans l’univers secret de ses marches, nous donne accès à cette déchirure, se centrant peu à peu sur le chemin intérieur qui va transformer ces marches en « marches à gravir ». Un texte qui se lit lentement, parce qu’il a la grâce. Une traversée solitaire douce et attentive de ces chemins de l’île où s’échange la douleur contre la force de la nature offerte. La terre devient alors écrin de la solitude, attente, miroir d’angoisse, creux et pierres où poser sa supplication, murmure traversant saisons et paysages. Émerveillement sacré réveillant les mythes qui viennent du fond des temps, paganisme antique des grigris, des sortilèges. Mais aussi bain de lumière, de rumeurs, accordant la houle de la mer omniprésente à celle de l’encre. Le regard de la poète fouille le maquis pour retrouver la vie, celle des bêtes, des plantes, des hommes et des femmes de l’île.

         « Le vent souffle par grandes rafales. Le maquis ploie sous les à-coups imprévus du libecciu. »

         Carnets de Marche est un livre incandescent, flamboyant, d’une nudité intense et d’une grande finesse psychologique. Tout de l’âme de la marcheuse y est interrogé.

         « Résister à la tentation de la voix. Me retirer sans faire de bruit. Vivre mes souffrances et mes deuils dans ma seule chair, mes sanglots dans ma seule voix. »

         Les voix multiples de la narratrice balisent cet itinéraire spirituel né du décalage existentiel entre habiter, vivre là et être ailleurs… « Solitude des seuils »… matière de songes mêlant fantasmes et réalité. C’est d’une écriture porteuse du temps qu’elle a besoin pour cicatriser, un temps analgésique. De page en page, elle nous mène sur son chemin de renoncement qui ouvre à la beauté du monde, éprouve, se découvre…

         « …reconstruire l’ordre immuable des choses réapprendre le silence les gestes de l’oubli les paroles apaisées allégées du trop-plein des mots ranger l’autre qu’on a aimée la coucher la plier sans faux plis aux côtés de ceux qui ont déjà une place dans ton cimetière intérieur… »

         Quête de l’indicible. Ce livre ennoblit tant il est pur, tout en nuances. Une écriture de violoncelle. Silence de l’être qui effleure les mots ou les pétrit d’une sensualité toute méditerranéenne, ou d’un érotisme radieux quand l’écriture s’attarde dans les clairières amoureuses de la mémoire. Autopsie d’une âme, d’un amour, d’un rêve… qui s’effiloche en ces derniers mots comme une laine de mouton sur un cœur barbelé, celui de l’absente au loin allée… :

         « Mon chagrin mon chagrin m’a fui cette nuit s’en est parti ai entendu senti compris que mon chagrin était enfui Lundi mardi vendredi mon chagrin s’en est parti parti au-delà des jours et des nuits uits uits. »


    Christiane Parrat
    D.R. Texte Christiane Parrat
    pour Terres de femmes *



    * Recension publiée dans la revue Le Quai des Lettres, La Rochelle, septembre 2010, n° 22/23.

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  • Cordesse, Notes d’esprit

    «  Poésie d’un jour  »


    NOTES D’ESPRIT




    rejoindre lentement, seule chose positive, le cœur des ténèbres
    Ph., G.AdC



    Sans date


    Comment définir le ciel au crépuscule lorsqu’il s’immobilise et descend, lorsqu’il se fige en mouvement. Impossible de l’observer. Nous ne pouvons le percevoir que par intermittence, par succession d’images qui restent très fugitives comme autant de diapositives. Ses couleurs n’apparaissent pas, aucune couleur ne reste imprimée sur la pellicule transparente de l’horizon. Seul un pastel innommable, sans adjectif, pourrait traduire ces mélanges de couleurs infirmes à la rétine de l’œil humain. De même les nuages, mais faut-il les nommer ainsi, adoptent les formes de notre esprit sans laisser de pose nécessaire à l’impression et s’évadent de l’espace pour fuir un temps qu’ils ne reconnaissent pas, pour rejoindre lentement, seule chose positive, le cœur des ténèbres. Finalement, il faut bien le reconnaître. Seule la nuit, la nuit autorise, les mots à sortir de notre bouche pour dire les beautés de nos jours incertains.






    Il eut fallu tenir le schiste pour ne pas prendre ce bateau pour un gîte.
    Ph., G.AdC






    1001


    Sous une nuit mélancolique d’étoiles, j’ai rejoint la maison du berger. J’ai ôté mon manteau (de laine) et me suis adossé à la porte (fermée), sur le seuil. La fougère, douce, roulait ses étincelles sur le vallon. Il eut fallu tenir le schiste pour ne pas prendre ce bateau pour un gîte. Mais je n’en avais pas la force. Tourné que j’étais vers les fabuleux nuages, à ne rien suivre (qu’elle). L’instant d’éternité semblait tenir sur cette cime, là-bas, dans une immatérialité silencieuse. Par la beauté, je n’ai pas pleuré (je suis demeuré de marbre). Sur une symétrie singulière, le trait venait de toucher la sphère. Elle était là sans que je l’eusse aperçue. La perle du troupeau glissa à l’heure dans mon sac. J’ai fermé les yeux une dernière fois. Je me suis levé. Il était temps que je parte.



    Cordesse, Notes d’esprit, Journal poétique, Les Éditions du Petit Pois, Béziers, 2009, pp. 1 et 14.







    Notes d'esprit
    Ph.© Sarah Foliard






         Professeur et poète, Cordesse a créé cette année sa maison d’édition, sise à Béziers. C’est avec les Notes d’esprit, Journal poétique (dont je donne ci-dessus deux extraits) que Cordesse inaugure Les Éditions du Petit Pois. Ce joli livre ― sous jaquette à double rabat, d’un petit format carré, imprimé sur papier couché d’un fort grammage agréable au toucher, et à l’élégante et sobre mise en pages ― est accompagné d’un CD. On y retrouve, lus par Cordesse, sept textes issus de l’ouvrage. Le poète est accompagné à la guitare et à la guitare basse par Laurent Azelvandre et, au piano et à l’orgue, par Jean-Pierre Numa.
         Ces Notes d’esprit, quinze textes brefs, combinent avec délicatesse ― et parfois fantaisie ― notes de journal et poésie. Des notes à savourer dans le silence et le presque recueillement.

    A.P.

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