![]() HYGIENE DER ANGST II hier: schoenheit ist am ernsthaftesten : grundlos. weißgefliest-aengstlich schweben kristalle ins meer hinaus, umspuelen reglose glaswaende die flocken hier: schoenheit ist am ernsthaftesten : grundlos, die weiße angst zu verhaengen, schneiend-schwarz erzittert und zerfaellt die erwartung der tiere HYGIÈNE DE LA PEUR II ici : la beauté est la plus sérieuse : sans raison. peureusement carrelés de blanc des cristaux flottent vers le large, les flocons baignent des parois de verre immobiles ici : la beauté est la plus sérieuse : sans raison, pour masquer la peur blanche, noires neigeuses tremblent et se décomposent les attentes des animaux HYGIENE DER ANGST III eingaenge, solovki, tiefschwarzes licht, signal der stadt. opalisierend, solovki, gesichter, laute endlosigkeiten, wenn alles einfiel, solovki, vielleicht, zuletzt zuckte es keine ausgaenge, solovki, tiefschwarzes licht, signal der stadt, augopal, solovki, gesichter, wenn nach lauter endlosigkeiten alles einfiel, solovki, vielleicht aug in auge HYGIÈNE DE LA PEUR III entrées, solovki, lumière d’un noir profond, signal de la ville. opalisant, solovki, visages, infinités à forte résonance, quand tout s’effondra, solovki, peut-être, pour finir cela tressaillit pas de sorties, solovki, lumière d’un noir profond, signal de la ville, opale de l’œil, solovki, visages, quand à force d’infinités tout s’effondra, solovki, peut-être les yeux dans les yeux HYGIENE DER ANGST IV schwarze spitzen, weiß linien, russland, so hilflos zieht stille ein, die namen getraenkt, ende der waelder, es fehlte immer eine hand, versunken im pelz schwarze spitzen, weiße linien, da warst du, so hilflos zog stille in dich ein, in namen und waelder,ferne, es fehlte immer eine hand, versunken im schnee, solovki HYGIÈNE DE LA PEUR IV pointes noires, lignes blanches, russie, désemparé s’installe le silence, les noms abreuvés, fin des forêts, il manquait toujours une main, engloutie dans la fourrure pointes noires, lignes blanches, tu étais là, désemparé s’installait le silence en toi, dans les noms et les forêts, lointains, il manquait toujours une main, engloutie dans la neige, solovki Anne Seidel, Khlebnikov pleure [Chlebnikov weint, Poetenladen, Leipzig, 2015], II, III, IV, éditions Unes, 2020, pp. 36-41. Traduit de l’allemand par Laurent Cassagnau. ![]() |
ANNE SEIDEL![]() Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Unes) la page de l’éditeur sur Khlebnikov pleure → (sur le site du Matricule des Anges) une lecture de Khlebnikov pleure par Emmanuelle Rodrigues |
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