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[JE L’IMAGINE]
Je l’imagine, infime signe noir sur la page de l’océan refermée sur les naufrages, les blêmes corps des noyés de pleine terre arrachés jusqu’à dix kilomètres de la côte, flottant entre deux eaux, entre les bancs argentés ondulant dans les zébrures sombres des courants comme pétales au vent, écartant la chevelure fluorescente des méduses, caressant les rideaux d’algues sur les restes d’étranges épaves où rampent des étoiles, frôlant d’improbables poissons aux yeux vitreux dans les cavernes de ciment brisé et le flanc de colline des étraves couchées où nidifie la pierre arborescente des coraux, cerisiers inversés à la dérive dans l’eau froide, avec l’espoir en fil d’Ariane. Marilyne Bertoncini, La Noyée d’Onagawa, Jacques André éditeur, collection Poésie XXI N° 58, 2020, page 30. Préface de Xavier Bordes. ![]() |
MARILYNE BERTONCINI![]() Source ■ Marilyne Bertoncini sur Terres de femmes ▼ → La Noyée d’Onagawa (lecture d’AP) → À l’ombre du mûrier (extrait de L’Anneau de Chillida) → La Dernière Œuvre de Phidias (lecture d’AP) → [Ici… Là] (extrait de La Dernière Œuvre de Phidias) → Labyrinthe des nuits (lecture d’AP) → Mémoire vive des replis (lecture de Sophie Brassart) → [En nageant jusqu’au bout de ton rêve] (extrait de Mémoire vive des replis) → Sable (extrait) ■ Voir aussi ▼ → (sur Recours au poème) une fiche bio-bibliographique sur Marilyne Bertoncini → (sur le site de la mél [Maison des écrivains et de la littérature]) une fiche bio-bibliographique sur Marilyne Bertoncini → Minotaur/a, le blog de Marilyne Bertoncini |
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