![]() D.R. Ph. Jean-François Agostini [QUAND LE CIEL EST AINSI] quand le ciel est ainsi : voir. seulement voir a des yeux de rapace. l’immobile apaise le fragile. rien de plus étrange qu’une légèreté d’oiseau dont on ignore le sens. une vague entend toutes les vagues. mer et âme cherchent le point aveugle au vertige avant que ne retombe le peu de chaleur qu’il nous reste entre les doigts. l’air émonde les ombres maintenant. peut-être les yeux traversent avant qu’il ne soit trop tard une blessure une irradiance dans le territoire du ciel. on veut croire à la simple inconnaissance des nuages et du temps d’être. tu le sais c’est ainsi que la clarté tourne tourne. le seul que nous sommes recommence la faim le sel et le sel avec son poids de mer autour de la cheville. Erwann Rougé in Jean-François Agostini, Étais, trente-six poètes, éditions Les Presses Littéraires, 2019, pp. 26-27. Photographies de Jean-François Agostini.
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ERWANN ROUGÉ![]() Ph. Michel Durigneux Source ■ Erwann Rougé sur Terres de femmes ▼ → [la brûlure a une odeur de fleuve] (extrait de L’Enclos du vent) → Proëlla (lecture d’AP) → [même si cela ne sert à rien] (extrait de Proëlla) → [on ne fait qu’écrire] (extrait de Voa, Voa) → Passerelle, Carnet de mer (lecture de Sylvie Fabre G.) ■ Jean-François Agostini sur Terres de femmes ▼ → [Décembre] → Face au mur → JFA | Haïku → Nager… (+ notice bio-bibliographique) → [Un bruit de chaîne court sur la mer] ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Les Presses Littéraires) la fiche de l’éditeur sur Jean-François Agostini |
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