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NAXOS
Les yeux rivés au rivage obstinément elle avance et son pas cherche le lieu où se dérobe l’absence Algues en tresses chevelure d’Ariane enlaçant l’écume couleur de sa détresse couleur de l’abandon de cet amour blessé Arabesque de sable déposées par le vent où les pas se confondent roulent s’enroulent nouent dénouent les offrir à l’espace à la mer Obstinément tête baissée enfouissant ses yeux elle cherche quelques galets troués où le vent du silence trouverait un chemin où les mots murmurés s’élèveraient en chant agates en volutes coquillages froissés marbre éclaté fouillant la berge obstinément tête baissée elle rassemble au plus près de la dune dans la sauge et le bleu des chardons les traces d’un ciel épars L’horizon s’est enfui au-delà des rochers fil où son corps se pend On ne défie pas les dieux Arachné La toile à présent se referme sur les mots du poème Sabine Péglion, « Inscrire ce qui donne poids » in Ces mots si clairsemés, éditions La tête à l’envers, 2019, pp. 72, 73.
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SABINE PÉGLION ![]() Source ■ Sabine Péglion sur Terres de femmes ▼ → Sabine Péglion | Jacques Bret, Australie, notes croisées (note de lecture de Cécile Oumhani) → [La glace dans les verres] (extrait de Derrière la vitre) → [L’eau s’écarte] (extrait de Faire un trou à la nuit) → [Ombre noire] (extrait du Nid) → Prendre le temps (extrait de Traversée nomade) → Que sais-tu → [Tu sais il n’est de lieu] (extrait d’Écrire à Yaoundé) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Malhabile ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions La tête à l’envers) la fiche de l’éditeur sur Ces mots si clairsemés |
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