![]() Aquarelle de Caroline François-Rubino in John Taylor, Le Dernier Cerisier [ALL YOUR LIFE LONG] all your life long you have glimpsed but rarely what opens out behind the cherry tree so many etchings on the trunk the cherry tree has witnessed everything everyone whatever whoever you now remember leave behind those names stroll away from the playground the backyard that has become a field a less intimate garden a vast empty field a few cherries still dangle from the dark boughs those cherries were also yours farewell let the cherry tree fade let the earth fade over which you walked weighed down with names with secret gardens backyards you left behind and a cherry tree you were weighed down but the ladder under your arm was weightless [TOUTE TA VIE] toute ta vie tu as entrevu mais peu souvent ce qui s’ouvre derrière le cerisier tant de signes gravés sur son tronc le cerisier a été témoin de tout de tous de quoi de qui que ce soit tu t’en souviens maintenant laisse ces noms derrière toi éloigne-toi du terrain de jeu de la pelouse derrière la maison qui est devenue un champ un jardin moins intime un grand champ vide quelques cerises sont toujours suspendues aux branches sombres ces cerises étaient aussi les tiennes adieu laisse le cerisier s’effacer laisse la terre s’effacer sur laquelle tu as marché alourdi de noms de pelouses de jardins secrets que tu as laissés derrière toi et d’un cerisier tu as été alourdi mais l’échelle sous ton bras ne pesait rien John Taylor, Le Dernier Cerisier | The Last Cherry Tree, éditions Voix d’Encre, 2019, s.f. Traduction de Françoise Daviet-Taylor. Aquarelles de Caroline François-Rubino.
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JOHN TAYLOR ![]() Source ■ John Taylor sur Terres de femmes ▼ → [Sometimes the island] (poème extrait de Portholes | Hublots) → [Vallée cachée sous le glacier] (poème extrait de Boire à la source) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Voix d’encre) la page de l’éditeur sur Le Dernier Cerisier → (sur le blog De l’art helvétique contemporain) un article de Jean-Paul Gavard-Perret sur Le Dernier Cerisier → (sur Mediapart) Littérature : le sens de la gravité de John Taylor, par Stéphane Vallet → le site personnel de Caroline François-Rubino → le site personnel de John Taylor |
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