![]() Ph., G.AdC [DISPARITION] Disparition ― moi dans plus tes yeux ― est ce qui arrive
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![]() Ph., G.AdC [TU T’ÉVERTUES À AMALGAMER] Tu t’évertues à amalgamer sur une même page nuit et jour
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CLAUDINE BERTRAND![]() Source ■ Claudine Bertrand sur Terres de femmes ▼ → [Sur fond marin] (poème extrait de Fleurs d’orage) → Chaque seconde cède une joie nouvelle (poème extrait du Jardin des vertiges) → [Écrire pour se parcourir] (poème extrait du Jardin des vertiges) → [Langue de voyage] (poème extrait de Murmure de rizières) → [Mille serments sur l’oreiller] (poème extrait de Passion Afrique) → Les passeurs de mots (poème extrait de Sous le ciel de Vézelay) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) La nomade → (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de Claudine Bertrand (+ un poème extrait du Corps en tête) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site L’île – L’infocentre littéraire des écrivains québécois) une notice bio-bibliographique |
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![]() Ph. © Alice Aubert Source [IL Y A CE TEMPS GAGNÉ] Il y a ce temps gagné de fièvre longue et d’odeurs animales et cette immense gorge qui râle de désir absolu et ces soldats perdus aux yeux fardés de noir et puis soudain ce jour pâle vide de sens et cette plaine blanche qui lève à l’horizon perdu Amin Khan, Archipel Cobalt, Éditions MLD, Collection Hautes Herbes dirigée par Jean-Marie Berthier, Saint-Brieuc, 2010, page 38. Préface de Dominique Sorrente. |
AMIN KHAN ![]() Source Né à Alger le 18 octobre 1956, Amin Khan a suivi des études de philosophie, d’économie et de sciences politiques à Alger, Oxford et Paris. Fonctionnaire international à l’Unesco, il est aussi l’auteur de trois livres de poésie publiés à Alger : Colporteur, poèmes prosaïques 1972-1979 (Société Nationale d’Édition et de Diffusion, Alger, 1980), Les Mains de Fatma (SNED, Alger, 1982), Vision du Retour de Khadija à l’opium (Isma, Alger, 1989). Archipel Cobalt est son premier livre de poésie publié en France.
En 2012, Amin Khan a publié chez le même éditeur français (Éditions MLD) Arabian blues (préface de René Depestre) pour lequel il a obtenu en juin 2012 le Prix Méditerranée de Poésie Nikos-Gatsos 2012. Ce prix sera remis à l’auteur le 20 octobre prochain à Perpignan. Le jeudi 21 juin dernier, le Prix François-Coppée 2012 de l’Académie Française a aussi été attribué à Amin Khan (cérémonie de remise du prix le 6 décembre 2012 à l’Académie Française).
→ [Toi qui touches à la rive] (poème extrait d’Arabian blues) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des Éditions MLD) un autre extrait [PDF] issu du même recueil → (sur enjambées fauves) plusieurs poèmes extraits du recueil Arabian blues → (sur le site-portail de l’Association des Revues plurielles) Quarantaine, poèmes inédits, 1995 → (sur le même site-portail) Poèmes d’août d’Amin Khan (journal du mois d’août 2001, inédit) → (sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature) une fiche bio-bibliographique sur Amin Khan → (sur La Pierre et le Sel) « Amin Khan, un dialogue poétique d’une rive à l’autre » (une contribution de Jacques Décréau) → (sur The Post-Apollo Press blog) une interview (en anglais) d’Amin Khan |
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![]() « Y a-t-il naufrage, y a-t-il quête ? » Diptyque photographique, G.AdC BURNED IN/OUT IN Brûle la neige Poudre l’aile révoquée Tu plonges Sais-tu parler encore comme un bambin gorgé de mère la langue des origines Sais-tu danser sur l’écoulée de jours muets Tu savais bien pourtant t’habiller d’aubes offensées pour ne pas que le froid te meure Le pardon tyran asservi à lui-même ramassis de serments collier sans fermoir Égare-le Ta nuque est si belle nue
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| MARTINE CROS ![]() Ph. D.R. ■ Voir aussi ▼ → aller aux essentiels (le blog de poésie de Martine Cros) → (sur Levure littéraire n° 2) une page consacrée à Martine Cros |
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![]() Image, G.AdC SOMMAIRE DU MOIS DE JUILLET 2012 ▪ Terres de femmes ― N° du mois de juin 2012 ▪ 1er juillet 1804 | Naissance de George Sand ▪ Martine Cros | Burned in/out Anthologie poétique Terres de femmes (95) ▪ Amin Khan | [Il y a ce temps gagné] ▪ Claudine Bertrand | [Tu t’évertues à amalgamer] ▪ Françoise Clédat | [Disparition] ▪ Jean-Noël Pancrazi | D’une montagne à l’autre, une voix coule sous les mots (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ 7 juillet 1807 | Signature du traité de Tilsit (extrait d’Une haine de Corse de Marie Ferranti) ▪ 8 juillet 1593 | Naissance d’Artemisia Gentileschi ▪ James Sacré | Dans le format de la page ▪ Amin Khan | [Toi qui touches à la rive] ▪ 11 juillet 2001 | Henri Deluy, Imprévisible passé ▪ Pierre Cendors | L’intime du large ▪ Luce Guilbaud | [il y a eu des pluies] ▪ 14 juillet | Jacques Ancet, Comme si de rien ▪ Claudine Bertrand | [Mille serments sur l’oreiller] ▪ 17 juillet | Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie ▪ Bernard Mazo | Retour au silence ▪ 19 juillet 1957 | Mort de Curzio Malaparte ▪ Sylvie Brès | [Territoires incertains] ▪ Joëlle Gardes, L’Eau tremblante des saisons (lecture de Françoise Donadieu) ▪ sous la peau comme une écharde (AP) ▪ Sylvana Perigot, 3 balles perdues (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Arnaut Daniel | Anc ieu non l’aic, mas ela m’a ▪ António Ramos Rosa | C’étaient des jours de clarté estivale ▪ 26 juillet 1971 | Mort de Diane Arbus ▪ Lionel-Édouard Martin, Ulysse au seuil des îles ▪ Jean Métellus | Voix du passé ▪ Juillet 2009 | Xavier Dandoy de Casabianca, Cahier noir ▪ Bernard Noël | Sur le peu de corps, 18 ▪ 31 juillet 1784 | Mort de Denis Diderot ▪ Terres de femmes ― N° du mois d’août 2012 |
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Le premier juillet 1804 naît à Paris Amandine Lucie Aurore Dupin, plus connue sous le nom de George Sand.
LÉLIA (extrait) DEUXIÈME PARTIE XXXI Lélia descendit les montagnes et, avec un peu d’or versé sur son chemin, elle franchit rapidement les vallées frontières. Peu de jours après avoir dormi sur la bruyère de Monteverdor, elle étalait le luxe d’une reine, dans une de ces belles villes du plateau inférieur qui rivalisent d’opulence entre elles et qui voient encore fleurir les arts sur la terre d’où ils nous sont venus. Comme Trenmor, qui s’était rajeuni, et fortifié au bagne, Lélia espéra renaître, par la force de son courage, au milieu de ce monde qu’elle haïssait et de ces joies qui lui faisaient horreur. Elle résolut de se vaincre, de dompter les révoltes de son esprit sauvage, de se jeter dans le flot de la vie, de se rapetisser pour un temps, de s’étourdir, afin de voir de près ce cloaque de la société et de se réconcilier avec elle-même par la comparaison. Lélia n’avait pas de sympathie pour la race humaine, quoiqu’elle souffrît les mêmes maux et résumât en elle toutes les douleurs semées sur la face de la terre. Mais cette race aveugle et sourde sentait son malheur et son abaissement sans vouloir s’en rendre compte. Ceux-là, hypocrites et vaniteux, cachaient les plaies de leur sein et l’épuisement de leur sang sous l’éclat d’une vaine poésie. Ils rougissaient de se voir si vieux, si pauvres, au milieu d’une génération dont ils ne voyaient pas la vieillesse et la pauvreté percer de tous côtés ; et, pour se faire jeunes comme ceux qu’ils croyaient jeunes, ils mentaient, ils fardaient toutes leurs idées, ils niaient tous leurs sentiments : ils étaient fanfarons d’innocence et de simplicité, eux décrépits dès le sein de leurs mères ! Ceux-ci moins effrontés, se laissaient emporter par le siècle : lents et débiles, ils s’en allaient avec le monde, sans savoir pourquoi, sans se demander où était la cause, où était la fin. Ils étaient de nature trop médiocre pour s’inquiéter beaucoup de leur ennui ; petits et faibles, ils s’étiolaient avec résignation. Ils ne se demandaient pas s’ils pouvaient trouver secours dans la vertu ou dans le vice ; ils étaient également au-dessous de l’un et de l’autre. Sans foi, sans athéisme, éclairés tout juste au point de perdre les bienfaits de l’ignorance, ignorants au point de vouloir tout soumettre à des systèmes étroitement rigoureux, ils pouvaient constater de quels faits se compose l’histoire matérielle du monde, mais ils n’avaient jamais voulu étudier le monde moral ni lire l’histoire dans le cœur de l’homme ; ils avaient été arrêtés par l’imbécile inflexibilité de leurs préventions. C’étaient les hommes du jour, qui raisonnaient sur les siècles passés et futurs sans s’apercevoir que leurs génies avaient tous passé par le même moule et que, rassemblés en masse, ils auraient pu s’asseoir encore sur les bancs de la même école et suivre la loi du même pédant. Quelques-uns, c’était le petit nombre, mais ils représentaient pourtant une puissance sociale, avaient traversé l’atmosphère empoisonnée des temps, sans rien perdre de la vigueur primitive de l’espèce. C’étaient des hommes d’exception comparativement à la foule. Mais, entre eux, ils se ressemblaient tous. L’ambition, seul ressort d’une époque sans croyance, annihilait la noblesse mâle et caractéristique, départie à chacun d’eux, pour les confondre tous dans un type de beauté grossière et sans prestige. C’étaient bien encore les hommes de fer du moyen âge ; ils avaient le regard fauve, les pensées fortes, le bras robuste, la soif de la gloire et le goût du sang, tout comme s’ils se fussent appelés Armagnac et Bourgogne. Mais à ces larges organisations que la nature produit encore manquait la sève de l’héroïsme. Tout ce qui le fait naître et l’alimente était mort : l’amour, la fraternité d’armes, la haine, l’orgueil de la famille, le fanatisme, toutes les passions personnelles qui donnent de l’intensité aux caractères, de la physionomie aux actions. Il n’y avait plus pour mobile de ces âpres courages que les illusions de la jeunesse détruites en deux matins et l’ambition virile, têtue, sale, déplorable fille de la civilisation. Lélia, triste existence flétrie par le sentiment de sa dégradation, seule peut-être assez attentive pour la constater, assez sincère pour se l’avouer ; Lélia, pleurant ses passions éteintes et ses facultés perdues, traversait le monde sans y chercher la pitié, sans y trouver l’affection. Elle savait bien que ces hommes, malgré leur agitation essoufflée et chétive, n’étaient pas plus actifs, pas plus vivants qu’elle ; mais elle savait aussi qu’ils avaient l’impudence de le nier ou la stupidité de l’ignorer. Elle assistait à l’agonie de cette race, comme le prophète, assis sur la montagne, pleurait sur Jérusalem, opulente et vieille débauchée étendue à ses pieds.
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| ■ George Sand sur Terres de femmes ▼ → 30 mars 1852 | Pauline de George Sand → 15 janvier 1854 | George Sand, Lélia → 26 juillet 1857 | George Sand, Promenades autour d’un village → 9 avril 1872 | Lettre de George Sand à Gustave Flaubert |
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![]() Image, G.AdC SOMMAIRE DU MOIS DE JUIN 2012 ▪ Terres de femmes ― N° du mois de mai 2012 ▪ Florence Noël | [Donnez-nous des pierres] (Vases communicants) ▪ Lionel-Édouard Martin, La Vieille au buisson de roses (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Louise de Vilmorin | Mon cadavre est doux comme un gant ▪ Anna de Noailles | Si je n’aimais que toi en toi ▪ Angèle Paoli, Paul-François Paoli | Les Romans de la Corse ▪ 7 juin 1982 | Raphaële George, Journal ▪ Danielle Fournier | Luce Guilbaud, Iris (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Lydia Padellec | La mère Anthologie poétique Terres de femmes (94) ▪ Nathalie Riera | in angulo ▪ Lionel-Édouard Martin | Le flamboyant ▪ Anise Koltz | [Gémeau] ▪ 14 juin 1870 | Excursion à Pino de Miss Campbell ▪ Claude Michel Cluny | jour et nuit ▪ Brigitte Gyr | [une frontière se tisse de non-dits] ▪ 18 juin 1964 | Mort de Giorgio Morandi ▪ Sophie Loizeau | [L’œil persiste aux lisières] ▪ Denise Desautels | La dernière rivière ▪ Jacques Ancet | Oublier l’heure ▪ Nathalie Riera, Variations d’herbes (note de lecture d’Angèle Paoli) ▪ Jean-Pierre Duprey | [Que cherchent les regards] ▪ 28 juin 1712 | 300e anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau ▪ 29 juin | Julien Gracq, Un beau ténébreux ▪ Lionel Ray | [Tu serais un arbre calme] ▪ Terres de femmes ― N° du mois de juillet 2012 |
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