Terres de Femmes

Mois : juin 2012


  • Anna de Noailles | [Si je n’aimais que toi en toi]



    Je suis parmi toi haute et stable
    Image, G.AdC







    [SI JE N’AIMAIS QUE TOI EN TOI]



    Si je n’aimais que toi en toi
    Je guérirais de ton visage,
    Je guérirais bien de ta voix
    Qui m’émeut comme lorsqu’on voit,
    Dans le nocturne paysage,
    La lune énigmatique et sage,
    Qui nous étonne chaque fois.


    ― Si c’était toi par qui je rêve,
    Toi vraiment seul, toi seulement,
    J’observerais tranquillement
    Ce clair contour, cette âme brève
    Qui te commence et qui t’achève.


    Mais à cause de nos regards,
    À cause de l’insaisissable,
    À cause de tous les hasards,
    Je suis parmi toi haute et stable
    Comme le palmier dans les sables ;


    Nous sommes désormais égaux,
    Tout nous joint, rien ne nous sépare,
    Je te choisis si je compare ;
    − C’est toi le riche et moi l’avare,
    C’est toi le chant et moi l’écho,


    Et t’ayant comblé de moi-même,
    Ô visage par qui je meurs,
    Rêves, désirs, parfums, rumeurs,
    Est-ce toi ou bien moi que j’aime ?




    Anna de Noailles, Amour in L’Offrande, La Différence, Collection « Orphée », 2012 (2e édition), pp. 68-69. Choix et présentation par Philippe Giraudon.






    Anna de Noailles, L'Offrande




    NOTE d’AP : les éditions de La Différence viennent tout juste de relancer la collection « Orphée », une collection de poésie au format de poche bilingue, dirigée par Claude Michel Cluny (lauréat du Prix européen de Poésie Léopold Sédar Senghor 2012).




    ANNA DE NOAILLES


    Anna de Noailles
    Image, G.AdC



    ■ Anna de Noailles
    sur Terres de femmes

    15 avril 1900 | Parution du poème « Bittô »
    30 mai 1901 | Récitation de « L’Offrande à la Nature » d’Anna de Noailles par Sarah Bernhardt
    21 juin 1927 | La comtesse Greffulhe et Anna de Noailles
    30 avril 1933 | Mort d’Anna de Noailles
    → (dans la Galerie Visages de femmes)
    le poème « Plainte », extrait du recueil Le Cœur innombrable



    ■ Voir aussi ▼

    le site Anna de Noailles de Catherine Perry
    un blog consacré à Anna de Noailles
    une notice bio-bibliographique d’Anna de Noailles sur le site de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, dont elle a été la première femme élue
    le catalogue de la collection Orphée aux éditions de La Différence [PDF]





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  • Louise de Vilmorin | Mon cadavre est doux comme un gant



    LOUISE
    Image, G.AdC






                     MON CADAVRE EST DOUX
                                 COMME UN GANT



    Mon cadavre est doux comme un gant
    Doux comme un gant de peau glacée
    Et mes prunelles effacées
    Font de mes yeux des cailloux blancs.

    Deux cailloux blancs dans mon visage,
    Dans le silence deux muets
    Ombrés encore d’un secret
    Et lourds du poids mort des images.

    Mes doigts tant de fois égarés
    Sont joints en attitude sainte
    Appuyés au creux de mes plaintes
    Au nœud de mon cœur arrêté.

    Et mes deux pieds sont les montagnes,
    Les deux derniers monts que j’ai vus
    À la minute où j’ai perdu
    La course que les années gagnent.

    Mon souvenir est ressemblant,
    Enfants emportez-le bien vite,
    Allez, allez, ma vie est dite.
    Mon cadavre est doux comme un gant.




    Louise de Vilmorin, Fiançailles pour rire, 1939, in Poèmes, Éditions Gallimard, Collection Poésie [1970], 2010, pp. 19-20. Préface d’André Malraux.





    ■ Louise de Vilmorin
    sur Terres de femmes

    L’île
    15 juillet 1939 | Louise de Vilmorin à Francis Poulenc
    → (dans la galerie Visages de femmes)
    le Portrait de Louise de Vilmorin



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (sur Fine Stagione)
    un autre poème extrait de Fiançailles pour rire
    → (sur le site de RTS, Radio Télévision Suisse)
    Louise de Vilmorin reçoit l’équipe de Madame TV dans son domaine de Verrières-le-Buisson. Avec le critique littéraire Maurice Huelin (archive télévisuelle, mars 1964)





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  • Lionel-Édouard Martin, La Vieille au buisson de roses

    Lionel-Édouard Martin, La Vieille au buisson de roses,
    Les Éditions du Vampire Actif, Collection Les Séditions,
    Lyon, 2010.



    Lecture d’Angèle Paoli



    DU ROSIER MYSTIQUE À LA FORÊT CRUIDIENNE




          Elle pourrait être une vieille semblable à toutes les vieilles, tirée des lointains de nos enfances, vieille sans nom gisant dans les mémoires anciennes, bigote sans âge, livrée à une solitude éternelle et marmonnant des mots sans suite, si elle n’était « la vieille au buisson de roses » !


          Le titre donné par Lionel-Édouard Martin à son roman, La Vieille au buisson de roses, a mis d’emblée la lectrice que je suis devant une énigme. Ce titre, à un vocable près, ne m’était pas inconnu. J’ai cherché dans ma mémoire un titre de même facture. Me sont revenus des titres d’œuvres picturales, parmi lesquels a surgi, inattendu, celui du retable de La Vierge au buisson de roses. Qu’il y ait une analogie entre ces deux titres, c’est indubitable, mais existe-t-il une adéquation interne entre ces deux œuvres ? C’est aussi la question que je me suis posée.






    La Vierge au buisson de roses
    Martin Schongauer, La Vierge au buisson de roses
    retable sur bois, 1473
    Colmar, église des Dominicains
    Source





          Œuvre majeure du peintre allemand Martin Schongauer, La Vierge au buisson de roses représente une Vierge à l’enfant. Vêtue dans le drapé savant d’une somptueuse robe écarlate, la Madone trône sur un siège de pierre, entourée d’un buisson de roses de même couleur que sa robe. Pensive, la Vierge médite. Mais, en dehors du buisson de roses contenu dans le titre, quel rapport le roman de Lionel-Édouard Martin peut-il avoir avec ce retable de 1473 ? Dans l’iconographie occidentale, la Vierge est jeune, éternellement. Jeune et vierge, miraculeusement. Quant à la vieille du roman, elle est la sans-nom, celle que l’on nomme « la vieille » tout au long du récit. Seule une notice à la fin du roman livre ses initiales. L.M. Mademoiselle L.M. En revanche, nous savons de la vieille qu’elle est vierge ; depuis toujours, vierge de « toute besogne d’homme » et son ventre « marsupial » n’a jamais été arrondi que par tous les objets qu’elle fourre dans la poche de son tablier. Nous apprenons aussi, dès le premier chapitre du récit, que c’est dans la ville haute d’une petite ville du Poitou, que se déroule la vie de la vieille. On est loin, avec ce début de roman, de la toile de Martin Schongauer. En apparence seulement. Car la parenté entre le titre des deux œuvres (sans parler de la proximité syllabique Vieille/Vierge) modifie la perspective du récit et donne au personnage de la vieille une dimension tout à fait singulière.


          Tout comme la Vierge de la toile, la vieille est en effet indissociable du buisson de roses. Ne partagent-elles pas l’une et l’autre le même attribut ? Hiératique dans son écrin de roses, la Vierge mélancolique, que deux anges s’apprêtent à couronner, tourne le dos au buisson qui prend naissance à ses pieds. Élégamment sculptés dans le bois du retable, les anges musiciens entourent la Vierge. La vieille, elle, fait corps et langue avec le buisson de roses qui grimpe sur la façade de sa modeste maison. Non qu’elle accorde à son rosier un intérêt plus grand qu’aux autres êtres et objets environnants. Mais parce qu’à son insu, elle forme avec son buisson de fleurs écarlates, un corps mystique. D’avant le péché originel. Le mystère divin du buisson de roses se révèlera au cours du récit, lui donnant tout son sens.


          C’est vers la fin de l’hiver qu’apparaît le buisson de roses. La vieille, occupée à verser ses eaux usées dans la cour, « ressasse, dans sa tête, la mélodie, crainte de l’oublier » […] « chante dans sa tête, met dans sa mémoire l’alignement de notes. » Entre ces deux notations musicales prend place la première apparition du rosier grimpant  :


          « Le rosier grimpant qui occupe quasi toute la façade de la demeure est un fleuve à l’envers, embouchure mordant le sol, et tout son réseau d’affluents quête des sources au plus haut du mur. »


          Entre cette description et celle qu’en propose le peintre Martin Schongauer, la parenté semble évidente. D’autres symboles, disséminés dans la toile, seront repris au cours du récit, dans l’aventure de la vieille.


          Quelques pages en amont, annonçant la description à venir, le motif du rosier était apparu dans le traitement métaphorique du chien Diurc (Duc de son vrai nom), par imitation et par empathie avec l’environnement de sa maîtresse :


          « Toutefois : c’est, de l’animal, le dos qui s’empourpre, se métamorphose en rosier dense avec cycle complet de floraison, des éclosions aux faneries, s’il mange trop de carne… »


          Or, à quelque temps de là, vers la Pentecôte, au moment où s’immiscent dans la gorge de la vieille toutes les langues du monde, advient un événement étrange. Alors qu’elle est assise sous son rosier, occupée à plumer une volaille récalcitrante, toujours ponctuant ses gestes sacrificiels de vieilles scansions de messe et distribuant mille et une langues diverses à son entourage – non seulement la vieille « a ses voix » mais elle est, depuis peu, touchée de glossolalie −, la vieille, s’acharnant sur les picots du poulet, s’empourpre, contaminant par son sang le sang du rosier. S’ensuit une composition polytonale ― explosion de mots, de sons, de couleurs, de mouvement et de don joyeux ―, une symphonie florifère à laquelle tous participent, chacun dans son registre, depuis les habitants du rosier ― oiseaux, fourmis, moucherons et pucerons ― jusqu’aux fleurs elles-mêmes et à la rose la plus charnue, celle de la cime de l’arbuste. Tout cet ample mouvement d’élévation ébranle les pétales, qui l’un après l’autre tombent, couronnant de leur incarnat les cheveux de la vieille ou prosaïquement chutant dans la lessiveuse où s’accumule le duvet du volatile. C’est là, au plus puissant de cette partition, que la vieille soudain prise d’une raideur qui la fige toute, s’effondre à son tour. La vieille gît dans un mélange de plumes renversées et de pétales rouges. Première chute. De cet état de mort provisoire qui la livre à un débordement incontrôlé des viscères, la vieille se remet doucement. Mort et résurrection. Puis purification à grande eau dans le cagibi noir. La vieille revient à elle vivifiée. Toutes les langues se réapproprient son corps, les vivantes et les mortes, latin et sanskrit, langue métallique des ustensiles de cuisine et langue gargouillante de la mare aux chatons noyés, langue de Diurc, plus toute la Vulgate… sans parler de la langue séraphique, inépuisable. En effet, au cours de cette cérémonie des ablutions, les anges musiciens s’en donnent à cœur joie.


          Au printemps, au moment où la Scarlet (une Paul’s Scarlett 1916 !) se lance à pleine floraison sur la façade, la vieille, elle, se lance sur la route, à la recherche de la « folie » du marquis de Cruid (du latin cordis/« cœur »), philologue éclairé, linguiste amateur épris des questionnements sur l’origine des langues. La vieille a décidé un jour de remettre à Monsieur le marquis Olivier de Cruid (anagramme de Diurc !) dont elle ne connaît que le nom, le Diurc ― « chien perdu sans collier » ― qu’elle dit lui appartenir. Commence alors le périple de la vieille flanquée de son fidèle compagnon, chanteur de messe en latin. Elle ne peut s’empêcher la vieille de se revoir quelques mois en arrière, en cette veille de Noël où elle avait recueilli Diurc. À la sortie de la messe, côte à côte, ils avaient marché « obscurs sous la nuit solitaire au milieu des ombres ». Et « une même faim noire », « une épaisse fringale » leur avait tenaillé le corps. Mais ce jour de leur marche dans la forêt cruidienne, mangée de broussailles, ils avaient partagé, silencieux, leurs victuailles. Dans la plus parfaite ignorance de la célèbre hypallage du chant VI de l’Énéide : Ibant obscuri sola sub nocte per umbram. « Le chien ne disait rien. »


          Quant au marquis de, ayant reçu une lettre lui annonçant la restitution prochaine de son chien, il décide de se mettre en quête de l’épistolière dont la missive non signée portait le cachet (la flamme) de la petite ville de M. M(ontmorillon ?), la médiévale, sise au bord de la Gartempe, rivière paisible dont il est peu probable que ses rives aient contribué peu ou prou à l’élaboration originelle des langues. Abandonnant sur la place sa Juvaquatre, le marquis entreprend de mettre ses pas dans ceux de la vieille. Cette originale un peu timbrée qui vit dans la Ville-Haute. Après bien des errances à travers les ruelles de M ― son bistrot, ses gargotes, ses églises, ses souvenirs de jeunesse ―, le marquis, toujours occupé par ses interrogations sur les langues et scandant sa marche au rythme d’hexamètres (dactyliques ?) tirés de Virgile, parvient tout essoufflé, après bien des ripés (grimpettes), devant la maison de la vieille. Personne. Porte de bois. Mais Olivier de Cruid peut bien mourir. Au terme de son errance, l’éblouissement d’un magnolia en fleurs (écho de l’unique rose blanche du retable de Schongauer ?) l’enveloppant dans une « incroyable odeur de mots » a été une véritable révélation. C’est donc là, dans la « matière angélique » du blanc, que le langage tire ses origines. « Langue ange. » « Une épiphanie. » Reste le rosier. Éclatant. Il n’a pas dit son dernier mot.


          Pendant ce temps, l’autocar parti de M. conduit l’équipage de la vieille et du chien jusqu’au calvaire. C’est à cet endroit, souvenir de la passion du Christ, que la vieille descend, puis revient attendre son autocar, après avoir erré sans succès à travers bois dormant et broussailles, dans le labyrinthe inextricable du Domaine de Cruid. La vieille est désespérée. Elle a beau interroger, les voix qui dialoguent habituellement avec elle se sont éteintes. Autour d’elle, « rien qui parle ». En proie à une douleur qui lui broie les entrailles, la vieille se laisse choir, le chien à ses pieds, sur le rebord de pierre du calvaire, au milieu des giroflées, petites fleurs cruciformes, symbole du Christ, également présentes dans le retable de La Vierge au buisson de roses.


          Au terme de ce voyage mystique à travers la langue et le langage, la vieille et le marquis Olivier de Cruid auraient pu se rencontrer. Le marquis et la vieille appartenaient au même monde ancien dont chacun, à sa manière, travaillait à préserver quelque trace. Ils partageaient sans le savoir une part de folie identique. Le destin ― ici l’auteur ― en a décidé autrement. Reste la langue. Somptueuse. Elle les réunit tous trois dans une éblouissante trinité.


          Pour ce qui est de l’auteur lui-même, je rajouterais volontiers qu’il est probablement, selon les mots d’O.V. de L. Milosz, de « …ceux que la prière a conduits à la méditation sur l’origine du langage. »



    Angèle Paoli
    D.R. Texte angèlepaoli






    La Vieille au buisson de roses





    LIONEL-ÉDOUARD MARTIN


    Lionel-Édouard Martin
    Source



    ■ Lionel-Édouard Martin
    sur Terres de femmes

    Le flamboyant (texte extrait d’Avènement des ponts)
    Froufrou des voiles (texte extrait de Litanie des bulles)
    Martinique (extraits)
    Ulysse au seuil des îles (extraits)



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des Éditions du Vampire Actif)
    la fiche consacrée à La Vieille au buisson de roses
    → (sur le site de Lionel-Édouard Martin)
    La Vieille au buisson de roses lue par Claire Laloyaux
    → (sur remue.net)
    une recension de Jacques Josse sur La Vieille au buisson de roses (18 mars 2011)
    → (sur le site de Marc Villemain)
    un entretien de Lionel-Édouard Martin avec Marc Villemain (paru dans Le Magazine des Livres n° 34, février/avril 2012)
    → (sur Exigence : Littérature)
    une bibliographie de Lionel-Édouard Martin
    le blog de Lionel-Édouard Martin





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  • Florence Noël |
    [Donnez-nous des pierres] (Vases communicants)
    #vaseco




    Granit  ocre
    Ph., G.AdC






    [DONNEZ-NOUS DES PIERRES…]



    Donnez-nous des pierres…


    donnez-nous des pierres pour le repos,
    leur bogue de granit ocre
    connivente au cœur,
    en projection
    l’enlisement des silhouettes jetées, cassées dessus ces marches
    et toute l’aumône des
    mouvements d’hommes
    bordant nos peines comme fleuves équarris
    à grandes enjambées de désirs


    qu’on puisse mourir de la longueur d’un arbre
    ou de son vêt d’ombre
    jetés bas par le midi trop plein
    par la touffeur trop dense
    et quoi ?


    une main, simple,
    ses lignes en miroir des vôtres
    passerelle dessus
    cette cascade pierreuse
    une main simple
    lisse de vouloir
    escale d’un vivre encore
    est-ce trop pauvre monde
    est-ce trop ?




    Florence Noël





    VASES COMMUNICANTS


        Chaque premier vendredi du mois, dans le cadre de Vases communicants (un espace polyphonique transversal auquel François Bon via Tiers Livre et Scriptopolis de Jérôme Denis a donné la première impulsion en juillet 2009), des auteurs internautes procèdent à un échange de leurs espaces personnels (textes, photos, pensées,…) sur la Toile.

        Aujourd’hui, c’est avec grand bonheur que Terres de femmes accueille Florence Noël, éditrice de la revue DiptYque et « pythie » des « dits de la clepsydre » de Panta Rei. Le webmestre de TdF a transcrit et mis en page ci-dessus le magnifique texte (« Donnez-nous des pierres ») que Florence m’a fait parvenir ce matin, et sur lequel Guidu, mon fidèle photographe, a lui-même rebondi, par une évocation forte des « pierres de granit ocre » des torrents de la vallée du Cruzzini.

        Un de mes textes inédits (« Le brame de la Minotaure », incipit d’un texte en cours d’écriture) a tenu lieu de chjama (texte d’appel à la manière corse des Chjam’è rispondi). Ce texte a été mis en ligne ce jour sur Panta Rei. « Lignes en miroir » contrastées, mais complices, de la Belgique et de « l’île dans l’île » (Cap Corse). Merci à Florence pour sa « passerelle dessus ».

        Pour prendre connaissance de la liste des rendez-vous des Vases communicants de ce mois de juin, se rendre dans l’espace dédié de Brigitte Célérier, l’une des fidèles animatrices et figures de proue de ces échanges.

    A.P.





    FLORENCE NOËL


    Florence Noel






    ■ Florence Noël
    sur Terres de femmes


    un entretien avec Florence Noël
    Sarabande (extrait de Branche d’acacia brassée par le vent)
    Initiation au crépuscule
    [parler de soi] (poème extrait de L’Étrangère)
    L’Étrangère (lecture d’AP)
    Solombre (lecture d’AP)
    [tu dis c’est l’heure jaune] (extrait de Solombre)
    → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
    autant revivre en mon jardin






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