éditions Maurice Nadeau, 2011.
Lecture de Paul de Brancion
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| DEREK WALCOTT Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site Nobelprize.org) une biographie de Derek Walcott → (sur poets.org) une bio-bibliographie de Derek Walcott (+ plusieurs poèmes, dont certains dits par Derek Walcott) → (sur Lyrikline.org) plusieurs poèmes dits par Derek Walcott ■ Autres traductions de Thierry Gillybœuf sur Terres de femmes ▼ → Fabiano Alborghetti | Canto 13 → Eugenio De Signoribus | microelegia → Seamus Heaney | Bog Queen → Stanley Kunitz | The Quarrel → Robert Lowell | Burial → Marianne Moore | Son bouclier → Marianne Moore | Extrait de Poésie complète, Licornes et sabliers → Salvatore Quasimodo | Le silence ne me trompe pas → Leonardo Sinisgalli | Nomi e cose → Andrea Zanzotto | Così siamo |
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[ÉCRIRE LA MÈRE VIDE]
écrire la mère vide refaire la chimère aux baies sauvages mute enfin muette vers les pas vierges Martin Ziegler, Foery, Éditions L. Mauguin, 2011, s.f. |
MARTIN ZIEGLER Source ■ Martin Ziegler sur Terres de femmes ▼ → Notes Laura Fiori de Martin Ziegler, par Déborah Heissler → Pan de route rompue (extrait de Notes Laura Fiori) → Ô ter abcède de Martin Ziegler, par Déborah Heissler → depuis seul → moments ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) Laurence Mauguin | Libre parole |
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Photo de Claude Bourdet, 1932 © Fonds Famille Bourdet, Paris Source Moscou, Hotel Metropole, chambre 582 ― le 19 août [1934] Mon cher Claude ― je me trouve donc a Moscou ― cette ville miraculeuse qui a toujours été un objets de ma plus profonde curiosité ― Je suis arrivé avec Klaus, pour un congrès d’écrivains1 ― qui, en effet, n’est pas la partie la plus intéressante de notre séjour ― comme nous ne comprenons pas le Russe ― Mais, voilà le premier fait émouvant : l’intérêt fervent de toute la population envers les questions littéraires. C’est quelque chose qui concerne tout le monde et qui intéresse tout le monde. Alors qu’en Europe il n’y a quasiment plus de gens qui lisent, et que l’écrivain, au lieu d’être à l’honneur, peut s’estimer heureux quand il trouve un éditeur qui le paie mal ― ici, un homme comme Gorki est, avec Staline, au centre de l’intérêt général, c’est un véritable héros national ― et ici c’est bien simple : tout le monde s’occupe de littérature. Je suis au lit ― avec un peu de fièvre, je n’ai pas de thermomètre, mais je pense que je serai remise en très peu de temps. C’est mon collègue très admiré Gustav Regler qui me soigne un peu ― Je ne sais pas si tu connais son roman : Der verlorene Sohn2. C’est un peu le mérite de Klaus de l’avoir découvert ― il etait élève jésuite ― un catholique fervent ― et il s’est transformé en un ennemi aussi fervent de l’église. Il est le meilleur et le plus intéressant des jeunes communistes qui sont réunis à Moscou en ce moment. Mon ami ― je regrette tellement d’entreprendre tout cela sans toi. Je voulais que tu connaisses Klaus ― je voulais surtout te revoir. Me voila de nouveau très loin de toi ― De tes compatriotes il y a Malraux ― très nerveux d’ailleurs, très épris de l’UdSSR ― et Jean- Richard Bloch3 qui me semble très simpathique. Il m’est impossible de te raconter tout ce qui nous occupe ici ― mais je vais tenir un vrai journal et il nous servira de base de discussion quand nous nous reverrons. En tout cas, aujourd’hui, au vu du Désastre européen ― personne ne peut ignorer avec dédain la République soviétique. Ce qui se passe ici est plein d’avenir. Au revoir, mon chéri ― ecrits-moi ici ― Klaus va quitter Moscou en peu de jours ― moi, je compte rester encore deux semaines, tu sais que je suis toujours trop curieuse pour etre satisfaite par une simple visite. Je pense continuer alors vers Baku et la mer Caspienne, ou je rencontre (je l’espère) un jeune architecte, Krefter4, de Persepolis. Écrits-moi ce que tu fais. Il y a tant de choses que je voudrais te demander. Tendrement à toi, mon vieux ―
Annemarie
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Lieu de transition et de passage, la porte est, dans toute architecture, symbole universel fort. Qu’elle appartienne au rustique séchoir à châtaignes de Corse ou à la maison de maître, au modeste abri de pêcheur ou à la bergerie, à la demeure maçonnique ou à l’église, la porte sépare du reste du monde pour ouvrir sur un monde autre. Inscrite sur la ligne étroite du seuil, sur le limen qui signe le point de bascule entre le dehors et le dedans, le matériel et le spirituel, la porte présente le double visage de la protection et de l’enfermement, de la séparation et de la liberté. Philippe Jambert pose sur les portes des maisons traditionnelles de Corse, un regard d’artiste attentif et passionné. Inlassablement, le photographe s’attache à saisir, avec le même enthousiasme et la même exigence, les beautés de la nature alliées au savoir faire des anciens. Au fil des pages de cet ouvrage, l’artiste se saisit des trésors qu’il révèle pour nous. En leur accordant son attention, c’est la nôtre qu’il attise ; en s’attardant sur les détails, il ouvre les voies oubliées de l’imaginaire. Et si la mélancolie affleure parfois, l’œil rétablit la juste distance qui préserve de la nostalgie. Certaines des portes de cet ouvrage ont conservé des traces de leur belle allure d’autrefois. Elles portent encore la marque de la « fierté » et de la grandeur des maîtres du lieu. D’autres, plus humbles, ont résisté de la même manière aux outrages du temps. Toutes témoignent, dans leur extrême simplicité ou dans leur noblesse, de la fragilité des hommes. De cette contradiction naît l’émotion intime que suscitent ces pages. Les photographies de Philippe Jambert sont accompagnées des poèmes d’Angèle Paoli. Écriture poétique et expression photographique se répondent en écho. L’objectif et la plume guident le lecteur dans une promenade intemporelle. Onirique et émouvante. Aux portes de l’île Photographies de Philippe Jambert Textes d’Angèle Paoli Galéa Éditions, juillet 2011 un ouvrage de 127 pages format : 25 x 33 cm 98 photographies centrées en pleine page 22 pavés texte centrés en PP ISBN : 978-2-9539701-0-4 Prix TTC : 38€ Pour toute commande, écrire à l’adresse ci-après : terresdefemmes@orange.fr NB : cet ouvrage est le premier volet d’un triptyque en 3 volumes. Les deux autres volumes paraîtront en 2013/2014. |
| ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) Portes du rêve (un extrait d’Aux portes de l’île) |
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[PORTES DU RÊVE]
XXI. Portes du rêve en amont du sommeil les feuillages vibrent broderies et dentelles encloses entre les baies arcatures et arceaux frontons brisés envolées de pierre les ombres glissent entre deux couleurs et deux rives errantes silhouettes de feuillages tremblés pétales corolles douces épanouies dans la chair du bois bai qu’avez-vous à confier aux battants qui résistent de n’être point poussés Angèle Paoli, Aux portes de l’île | Portes de Corse, XXI, Galéa Éditions, Bastia, 2011, page 121. Photographies de Philippe Jambert. Note d’AP : pour en savoir plus sur l’ouvrage cité ci-dessus, cliquer ICI. Cet ouvrage est le premier volet d’un triptyque en 3 volumes. Le deuxième volume (consacré aux fontaines de Corse) paraîtra en 2013 et le troisième (consacré aux tours génoises de l’île) en 2014. |
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Le 16 août 1860 naît à Montevideo, en Uruguay, Jules Laforgue. Arrivé en France en 1866, Laforgue fait ses études à Tarbes, ville d’origine de Charles Laforgue, père de Jules. Puis à Paris, au lycée Condorcet. Sa fréquentation, au quartier Latin, des soirées des Hydropathes, lui permet de se lier avec un groupe de poètes, des chansonniers et des musiciens. Parmi eux, Paul Bourget, qui l’encourage à poursuivre ses compositions poétiques. Jules Laforgue commence à publier dans La Vie moderne. En 1881, Paul Bourget obtient pour son protégé désargenté le poste de lecteur auprès de l’impératrice d’Allemagne Augusta qu’il accompagne dans ses déplacements. Le jeune poète occupe ce poste de 1881 à 1885.
Athée et fortement influencé dans sa culture philosophique par Schopenhauer, Jules Laforgue nourrit pour l’amour physique un sentiment d’horreur encore accentué par la fragilité de sa santé. À sa mort prématurée à l’âge de vingt-sept ans, le 20 août 1887, Laforgue laisse une œuvre originale qui se démarque des courants de son temps.
En 1885 paraissent les Complaintes, dédiées à Paul Bourget. Viennent ensuite, en 1886, Le Sanglot de la terre et L’Imitation de Notre-Dame la Lune. En 1887 sont publiés à titre posthume les contes philosophiques des Moralités légendaires.
Le poème « Crépuscule de dimanche d’été » a été publié pour la première fois en 1903, dans le tome II des Œuvres complètes de Laforgue, au Mercure de France.
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JULES LAFORGUE ![]() Emile Laforgue, Portrait de Jules Laforgue, Bibliothèque nationale de France, Paris ■ Jules Laforgue sur Terres de femmes ▼ → Résignation → Dimanche 13 novembre [1881] | Jules Laforgue, Dans la rue |
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Source [STUPORE D’ULTRAMATTUTINA LUCE] Stupore d’ultramattutina luce – da che sonno o letargo suo o della specie era, se era, quel risveglio ? niente, non si capacita il piscante. Deserto gli frammischia il fiume acqua e fuoco, gioca col sole il suo barbaglio ambigua la corrente. Emerge lui disorientato, affonda, diguazza in quel baluginio per tutta l’ansa. C’è ― gli passa sulle scaglie un moto ― è appena percettibile ma c’è in quelle acque impacciate e in quella incandescenza un moto verso dove ? Dove corre il moto ? Il moto a se medesimo, ci avverte, pari al tempo. Tutto cambia, Tutto è fermo nella doppiezza del suo senso.
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MARIO LUZI![]() Image, G.AdC ■ Mario Luzi sur Terres de femmes ▼ → Cahier gothique, VII → Diana, risveglio → Dove l’ombra → En mer → Il pensiero fluttuante della felicità → Nature → Près de la reine de Saba (note de lecture sur Trames de Mario Luzi + extrait) → Primitiales (note de lecture sur Prémices du désert) → Quanta vita → [Vita o sogno ?] |
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