Terres de Femmes


Béatrice Douvre | l’Outrepassante

«  Poésie d’un jour  »



Douvre lampe brève
Ph., G.AdC






L’OUTREPASSANTE



Habiter la halte brève
La rive avant la traversée
La distance fascinée qui saigne
Et la pierre verte à l’anse des ponts

Dans la nuit sans fin du splendide amour
Porter sur l’ombre et la détruire
Nos voix de lave soudain belliqueuses
L’amont tremblé de nos tenailles

Il y a loin au ruisseau
Un seuil gelé qui brille
Un nid de pierre sur les tables
Et le pain rouge du marteau

La terre
Après la terre honora nos fureurs
Ô ses éclats de lampes brèves
Midis
Martelés de nos hâtes.



Béatrice Douvre, Laissez-nous nous rendre à la nuit in L’Ange fou, la neige [1990] ; Œuvre poétique, peintures & dessins, Voix d’encre, 2000, page 92. Préface de Philippe Jaccottet. Poème repris dans le dossier « Béatrice Douvre, la passante du péril » du numéro 4 de la revue Linea (été 2005).






Béatrice Douvre, Oeuvre poétique



BÉATRICE DOUVRE


Douvre portrait 2
Source




■ Béatrice Douvre
sur Terres de femmes


Nuit brisée
Poèmes en prose [Journal de Belfort]
Le vin, le soir




■ Voir aussi ▼


→ (sur La Pierre et le Sel)
Béatrice Douvre, l’invisible est un miracle, par Pierre Kobel
→ (sur Terres de femmes)
Muriel Stuckel | Dans la césure de tes poèmes





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