Ph. Denis Chaussende Source IV La nuit commence. Berçant la vie et berçant la mort Entre les draps. Mais un doigt s’enfonce Pour rejoindre l’étoile vraiment solitaire. Elle se contracte, c’était donc l’anémone — mouillée par moi, pas par la mer — Qu’il faut lécher Lorsque la langue comme l’enfance A tout le temps. Courbant ma pensée, je viens sourire dans les poils, Une vraie joie sans raconter d’histoire. Tu appuies tes fesses, un peu froid. Embrasse-moi pour que la nuit ne me défigure pas. Ariane Dreyfus, « La nuit commence », in section Le périlleux retour, in L’Inhabitable, Éditions Flammarion, Collection Poésie, 2006, p. 62. IV Incomincia la notte. Cullando la vita e cullando la morte Tra le lenzuola. Ma un dito affonda A raggiungere la sola solitaria stella. Si contrae, era dunque l’anemone — bagnata da me, non dal mare — Che bisogna leccare Quando la lingua come l’infanzia Ha tutto il tempo. Curvando il mio pensiero, sorrido tra i peli, una vera gioia senza raccontare storie. Appoggi le tue natiche, un po’ freddo Abbracciami affinché la notte non mi sfiguri. Ariane Dreyfus, « La nuit commence », in section Le périlleux retour, in L’Inhabitable. Traduction inédite en italien de Rita R. Florit et d’Alfred Riponi. |
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