Ph., G.AdC
  NOCTURNO
¿Qué te importa de todo, *
si podemos quemar
cada pena ¡oh pasión ! en cada estrella,
si podemos hacer
del negro cielo inmenso
nuestra inmensa alegría iluminada?
NOCTURNE
Que t’importe toute chose,
si nous pouvons brûler
chaque peine oh passion ! en chaque étoile,
si nous pouvons faire
de l’immense ciel noir
notre immense joie toute illuminée ? » **
Juan Ramón Jiménez, Beauté (en vers) [1917-1923] [Belleza (en verso), 1917-1923], José Corti, Collection Ibériques, 2005, pp. 30-31. Traduction de Bernard Sesé.
NOTE D’AP : * L’un de mes correspondants suggère la traduction « Que t’importe le tout ». Je la trouve en effet préférable à celle de Bernard Sesé.
** L’ajout de « toute » (qui n’existe pas dans le vers original et que conteste mon correspondant) semble ici lié à une question d’équilibre phonique du vers (en français). Un déséquilibre qui n’apparaît pas dans le vers original. Du moins quand on lit à haute voix. L’inversion de l’adjectif « immense » dans le vers précédent répond aussi sans doute à une prise en compte de l’intonation, de l’accent tonique ou du « point d’appui » en français. La traduction « mot à mot » en poésie est souvent problématique, car la poésie se lit surtout à l’oreille. Elle est là pour être chantée. C’est sans doute la raison pour laquelle, selon la légende, Homère était aveugle.
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