Te voilà à nouveau
au bord de tes dérives
prisonnière de faux songes
oublie la rue désossée
et le pas malaisé qui trébuche
sur les pavés disjoints
laisse les gouttes serrées de la pluie
laver ton visage
des angoisses du sommeil
vois l’immense vaisseau blanc
qui vient à ta rencontre
et hisse fier le pavois de sa grue
sur la muraille lumineuse de sa proue
efface de ta mémoire
les accents détachés
et la froideur des mots qui lassent
avance vaillamment
vers les squares amoureux
saisis-toi de l’instant
luciole de lumière
de la caresse d’eau
qui effleure ta joue
s’insinue dans tes pores
se glisse lisse
sous les rides de ta peau
marche marche encore
qu’un pas alerte t’aide
à ranimer
la pulsion de vie qui vibre
en toi
plein sang
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
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