Terres de Femmes


Vénus Khoury-Ghata | Le caillou dans la main

«  Poésie d’un jour »
Topique : Les cailloux et les galets



Vnus_khouryghata_
Image, G.AdC







LE CAILLOU DANS LA MAIN



Le caillou dans la main exprime le chagrin
elle le jette par-dessus son épaule
en prend un autre
léger comme l’âme du défunt
lisse tel genou de fillette sur une balançoire


demain
la terre s’ouvrira pour le besoin d’une inhumation
le vide comblé par des cailloux pris au champ voisin
le deuil partagé aura l’allure d’une fête



Vénus Khoury-Ghata, Quelle est la nuit parmi les nuits, Mercure de France, 2004, page 56.



VÉNUS KHOURY-GHATA




■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes


[Bras tendus vers le haut] (poème extrait d’Où vont les arbres ?)
C’était novembre (poème extrait d’Où vont les arbres ?)
Compter les poteaux (poème extrait des Obscurcis)
Ils sont deux figuiers (poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)
[Pénurie de vie] (poème extrait de Demande à l’obscurité)
[Les pluies ont dilué le pays] (poème extrait du Livre des suppliques)
31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de
Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)





Retour au répertoire du numéro de juin 2005
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index de mes Topiques

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

3 réponses à “
Vénus Khoury-Ghata | Le caillou dans la main

  1. Avatar de ludecrit

    Merci Angèle, ce nocturne de Fauré accompagne ces mots superbes, merci à Yves également pour l’indication du site, trois suffiront-ils, je me le demande
    mais « le deuil partagé aura l’allure d’une fête  »
    Bonne journée

  2. Avatar de ludecrit

    trois jours…

  3. Avatar de Yves
    Yves

    Elisanne, tout ceci va paraître un tantinet confidentiel pour les lectrices et lecteurs de Terres de femmes. Allusion était faite à la superbe page que Jean-Luc Fradet a consacrée aux Berceaux de Gabriel Fauré (sur un poème de Sully-Prudhomme) = 16 versions différentes, pas moins ! Je suis d’accord avec JLF. Difficile de se remettre de l’interprétation de Véronique Gens. Allez, ne soyons pas pingres, je donne le lien pour cette dernière interprétation. Ames sensibles, s’abstenir. ET mille et une fois merci à JLF.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *